MIT-UCLouvain: «Et ils eurent beaucoup d’enfants…»

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26… C’est le nombre de projets nés de l’accord conclu en 2011 entre le prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT) et la première université francophone de Belgique, l’UCLouvain. Ces projets de recherche visent à développer de nouvelles collaborations entre des équipes dont les expertises sont complémentaires afin de repousser toujours plus loin les limites de la science, toutes disciplines confondues !

Depuis 2011, l’UCLouvain et le Massachusetts Institute of Technology (MIT) ont conclu un accord de collaboration dans le cadre du MISTI Global Seed Fund. Le MIT-Belgium Université catholique de Louvain Seed Fund permet de soutenir le développement de nouvelles collaborations entre des chercheur·es, professeur·es et étudiant·es chercheur·es des deux institutions. Au moyen d’un appel à proposition annuel, ce Seed Fund est destiné majoritairement à financer des échanges entre l’équipe de l’UCLouvain et l’équipe du MIT : frais de voyage, organisation de réunions, d’ateliers … (max $30,000 pour deux ans).

La priorité est donnée aux projets qui démontrent une complémentarité entre les équipes, qui impliquent de jeunes chercheur·es et des étudiant·es, et autant de chercheur·es d’un côté et de l’autre de l’atlantique. Cet accord concerne toutes les facultés du MIT et tous les secteurs de l’UCLouvain. En effet, si le MIT est connu principalement pour l’enseignement et la recherche en science et en technologie, il est aussi réputé dans d’autres domaines comme le management, l’économie, la linguistique, les sciences politiques et la philosophie.

Les lauréats UCLouvain 2021

Ana Beloqui Garcia, Louvain Drug Research Institute (LDRI)
« Je suis le travail du Professeur Traverso (MIT) depuis de nombreuses années et je l’ai contacté avec l’idée de soumettre ensemble une proposition de projet. Nous travaillons tous les deux sur l’administration orale de médicaments. Mon équipe a une approche plutôt « proof of concept » tandis que son équipe a une approche plus translationnelle qui permet de voir comment atteindre le marché », explique Ana Beloqui Garcia

Damien Debecker, Institute of Condensed Matter and Nanosciences (IMCN)
« Nous allons travailler sur la fabrication de catalyseurs à base de zéolites (des aluminosilicates cristallins et microporeux) que nous tentons de combiner avec des enzymes pour former des catalyseurs hybrides chémo-enzymatiques. L'équipe du MIT est spécialisée (entre autres choses) sur le design de nano-cristaux de zéolites, avec des propriétés très intéressantes pour nos applications visées: hydrophobicité de surface, porosité hiérarchisée, etc. Ils sont aussi experts dans la caractérisation avancée de ces matériaux catalytiques. Dans le projet, nous apportons notre expertise en catalyse hybride, en greffage et encapsulation d'enzymes; et nous serons en charge de l'évaluation de performances de catalyseurs. Nous visons des réactions de valorisation de molécules bio-sourcées »

Giacomo Bruno, Institut de recherche en mathématique et physique (IRMP)
« On travaille au développement de techniques d'atténuation de vibrations dans les composants des futurs détecteurs d'ondes gravitationnelles. Les ondes gravitationnelles sont des déformations de l’espace et du temps qui voyagent à la vitesse de la lumière. Notre nouvelle collaboration avec le MIT se concentre sur les suspensions des miroirs de deux futurs détecteurs d'ondes gravitationnelles appelés Cosmic Explorer (USA) et Einstein Telescope (Europe). Le défi consiste à concevoir et réaliser des systèmes de suspension de miroirs pesant plusieurs centaines de kilogrammes. Ces systèmes doivent avoir des très faibles pertes mécaniques et doivent être capables d’atténuer les vibrations d’origine sismique, des signaux de bruit qui noieraient ceux qui seraient générés par les ondes gravitationnelles.
De notre côté, nous avons conçu, prototypé, installé et mis en service une suspension pour des bancs optiques auxiliaires du détecteur européen Virgo. De plus l'équipe de l'UCLouvain a acquis de l’expérience dans des conceptions innovantes basées sur les « ressorts d’Euler », alors que l’équipe du MIT a expérimenté sur des nouveaux matériaux à très faibles pertes mécaniques. La combinaison de ces expertises fournira de nouvelles solutions pour les suspensions des détecteurs du futur. Et les observations des futurs détecteurs permettront de remonter aux premiers instants de la vie de notre univers ».

De nouvelles collaborations en gestation !

Un nouvel appel à projet est désormais lancé, des chercheurs UCLouvain et MIT de tous horizons auront bientôt à nouveau l’opportunité d’unir leurs forces grâce au soutien du MIT-Belgium Université catholique de Louvain Seed Fund et de faire émerger le meilleur de leurs expertises et compétences respectives et complémentaires afin de repousser toujours plus loin les limites de la science.

Publié le 16 septembre 2021