Maëlle Bottin a décroché une superbe deuxième place à la finale internationale du concours Ma Thèse en 180 secondes, qui se déroulait ce 5 octobre à Rabat. Comment ? En amenant la recherche fondamentale en chimie dans un panier de chat.
Comment distinguer les chats la nuit, quand ils sont tous gris ? C’est avec ce point de départ que Maëlle Bottin, doctorante en chimie à l’UCLouvain, a décroché une très belle deuxième place à la finale internationale francophone du concours Ma Thèse en 180 secondes, qui se déroulait ce jeudi 5 octobre à Rabat.
Représentante de la Belgique après avoir remporté la finale belge organisée en mai dernier à Louvain-la-Neuve, Maëlle Bottin a à nouveau conquis le jury avec sa présentation intitulée « La Nuit, tous les anions sont gris ». Les anions, « ce sont des molécules que l’on retrouve partout, autant dans l’environnement que dans les organismes vivants », nous expliquait Maëlle en mai dernier, avant la manche interuniversitaire qui allait la consacrer championne de Belgique.
« Leur impact, positif ou négatif, dans des questions environnementales ou de santé en font des composés d’intérêt à pouvoir quantifier. » Le sujet de sa thèse porte plus spécifiquement sur « la synthèse de récepteurs capables de reconnaître sélectivement les anions. » La difficulté pour les quantifier, c’est que les récepteurs actuels ne distinguent pas certains anions des autres, « ce qui peut être problématique pour différentes applications. » A coup de réactions chimiques, Maëlle s’emploie donc à trouver des récepteurs sur mesure pour chaque type d’anions. Un peu comme si elle façonnait un panier de chat sélectif, qui n'attirerait que son félin…
Porter un nouveau regard sur la recherche
En participant à Ma Thèse en 180 secondes, Maëlle voulait porter « un nouveau regard » sur sa propre thèse. « C’est agréable d’en faire quelque chose d’autre. J’ai beaucoup de plaisir à participer à ce concours, qui m’a apporté une certaine fierté. » Une fierté décuplée avec cette splendide finale. Toute la communauté UCLouvain la félicite chaleureusement.
Le concours a été remporté par Camille Lakhlifi (Université Paris Cité). La troisième place est revenue à Tégawindé Vanessa Rosette Boro (Institut International d’Ingénierie de l’eau et de l’environnement, Burkina Faso). Quant au prix du public, il a été décerné à Hajar Akhoutir (Université Ibn Zohr d’Agadir, Maroc).
La finale internationale de Ma thèse en 180 secondes a réuni 20 doctorant·es de 20 pays d’Europe, d’Afrique, du Proche-Orient et du Québec. Le principe du concours : vulgariser son sujet de thèse durant une présentation orale de 3 minutes maximum. L’objectif : inciter les chercheur·ses à partager leur travail avec le grand public et montrer l’importance de la recherche fondamentale pour la société.