Louis de Viron, consultant en traitement automatique du langage

Louis

de Viron

Diplômé en linguistique de la Faculté de philosophie, arts et lettres (2011), Louis de Viron a créé sa société de consultance en traitement automatique du langage. L’opportunité pour lui de combiner les spécificités du langage à celles de l’informatique tout en travaillant dans des domaines variés.

Linguiste n’était pas le métier dont rêvait Louis en dernière année de secondaire. Il souhaitait devenir journaliste. Une rencontre avec la professeure feu Francine Thyrion, l’a néanmoins convaincu de commencer par étudier les langues romanes afin d’acquérir une très bonne maîtrise de la langue avant de se réorienter vers le journalisme.

A la découverte de la linguistique

Finalement, il n’a pas tardé à changer d’avis. « J’ai réalisé une mineure en communication, mais elle était très théorique, et ne m’a pas donné envie de poursuivre dans cette voie ». Par contre, Louis a été séduit par le cours de lexicologie dispensé par le professeur Cédrick Fairon. Il s’est alors lancé dans le master en linguistique à finalité spécialisée en traitement automatique du langage. « C’est exactement ce que je voulais faire. Ce master m’a permis de combiner mes passions pour la langue et les nouvelles technologies. J’y ai acquis les compétences d’analyse de la langue, et celles de l’informatique et de la programmation, qui sont très attractives pour le marché de l’emploi ». 

Louis apprécie particulièrement l’ambiance qui règne dans l’auditoire ainsi que la connexion qui s’installe avec les différents chercheurs et chercheuses du CENTAL. « En tant qu’étudiant déjà, on me proposait régulièrement des projets, des jobs ponctuels... J’ai ainsi pu me créer un très bon réseau auprès des linguistes que j’ai rencontrés. J’ai aussi pu réaliser un stage au CNRS à Paris, ce qui m’a permis de plonger dans la vie de chercheur, et d’acquérir une meilleure rigueur scientifique ». 

De la théorie à la pratique

A l’issue de ses études, Louis trouve rapidement un travail dans une start-up de Louvain-la-Neuve qui a développé un outil permettant l’extraction automatique d’informations médicales (plaintes, symptômes, résultats de prises de sang, etc…) sur base de rapports d’hospitalisation. Ces données extraites ainsi agrégées et structurées permettaient de relier ces informations à des codes propres à chaque maladie, intervention chirurgicale, etc.

Après trois ans, Louis se tourne vers une autre start-up dont l’objectif est de collecter des informations et du contenu sur les réseaux sociaux pour enrichir les bases de données de. Suite au RGPD, le travail s’est davantage orienté vers l’enrichissement des bases de données des sociétés grâce aux informations présentes sur le web.  

En 2017, Louis devient consultant en traitement automatique des langues. « Je ne voulais plus dépendre d’un patron. Je voulais pouvoir décider moi-même des projets sur lesquels j’avais envie de travailler ». Il devient donc indépendant et crée la société DataText. 

Un statut d'indépendant

Il aide désormais les entreprises à  mieux exploiter leurs données et à effectuer des tâches spécifiques à l’aide d’algorithmes d’intelligence artificielle. Ce travail lui permet de collaborer avec de nombreux acteurs qu’ils soient institutionnels, académiques ou encore médiatiques.  Il travaille notamment pour des PME et start-ups actives dans le développement de solutions de traitement automatique des langues, ainsi que pour des Institutions comme la Commission Européenne et l’Agence bruxelloise d’accompagnement des entreprises (hub.brussels). 

Louis n’a pas pour autant oublié son amour pour le journalisme. Son travail actuel lui permet en effet de nouer des partenariats avec des médias, notamment la RTBF avec laquelle il a co-écrit un article de data visualisation qui a été nominé pour le prix Belfius en 2020. « Nous avons analysé les tweets de différents présidents de partis belges afin d’informer de manière visuelle le grand public ». Il a également collaboré avec le magazine Wilfried pour proposer un explorateur des programmes politiques dans le cadre des élections de 2019.

Enfin, Louis travaille en collaboration avec des universités comme l’ULB ou l’UCLouvain, notamment autour de projets liés à l’analyse des réseaux sociaux à travers la langue. Il est également assistant à l’ULB, où il anime les séances de TP en traitement automatique du langage.