Décortiquer la machinerie des cellules cardiaques pour comprendre et lutter contre les maladies cardiovasculaires, c’est le travail de l’équipe de Luc Bertrand. Ses recherches viennent d’être récompensées par la prix Lambertine Lacroix du FNRS.
Le coeur bat plus de cent mille fois et déplace environ 8 tonnes de sang dans notre corps chaque jour. Luc Bertrand, Directeur de recherche FNRS à l’Institut de Recherche Expérimentale et Clinique (IREC) de l’UCLouvain, étudie les liens qu’il y a entre les pathologies de cet organe et le métabolisme cellulaire. Notamment en vue de trouver de nouveaux traitements contre l’hypertrophie pathologique, épaississement du muscle cardiaque qui rend le cœur moins efficace.
Pour assumer son rôle, le cœur utilise le glucose, du sucre, pour produire l’énergie nécessaire à son fonctionnement. Ce glucose est également utilisé par les cellules cardiaques pour modifier la fonction de certaines de leurs protéines via un processus appelé « O-GlcNAcylation » qui est augmenté dans différentes pathologies cardiovasculaires. L’équipe de Luc Bertrand a découvert récemment que lorsqu’on empêche l’augmentation de cette O-GlcNAcylation, il est possible de bloquer le développement de l’hypertrophie pathologique. Ce sont ces travaux qui sont récompensés aujourd’hui par le Prix Lambertine Lacroix du FNRS.
L’hypertrophie cardiaque peut se manifester par un souffle court, des palpitations cardiaques, des douleurs thoraciques, une arythmie, des vertiges etc. Son traitement vise à atténuer les symptômes et à prévenir l’apparition de complications. Les recherches de Luc Bertrand pourraient à terme permettre de trouver de nouveaux moyens thérapeutiques pour traiter l’hypertrophie pathologique et d’autres maladies cardiovasculaires.
Découvrez les explications de Luc Bertrand dans la vidéo réalisée par le FNRS :
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