Deux labos du Secteur des sciences de la santé de l’UCLouvain ont obtenu une accréditation LEAF conçue par la University College London et deux autres suivent la même voie. Une première belge pour une recherche soucieuse de son impact sur l’environnement. Intéressé.e ? Franchissez le pas avec vos collègues !
Le Medicinal Chemistry Research Group du Pr Raphaël Frédérick (Louvain Drug research Institute, LDRI) et le Gastroenterology Laboratory de la Pre Isabelle Leclercq (Institut de recherche expérimentale et clinique, IREC) ont tous deux, début janvier, décroché une médaille de bronze dans le cadre de l’accréditation LEAF. Une petite centaine d’universités adhèrent aujourd’hui à cette initiative venue de la University College London, dont l’UCLouvain, pionnière en Belgique !
Deux personnes ressources
« L’UCLouvain est engagée dans un ambitieux plan transition et l’initiative LEAF en fait partie », commente Raphaël Frédérick, doyen de la Faculté de pharmacie et des sciences biomédicales (FASB), qui a introduit le projet à l’UCLouvain. « Elle a le mérite d’attirer l’attention sur la façon dont la recherche peut, elle aussi, modifier ses pratiques dans une perspective durable. »
Le label LEAF propose aux laboratoires d’établir une analyse de performance sur base d’une série de critères, l’objectif étant de diminuer leur empreinte carbone. À l’UCLouvain, deux coordinateurs épaulent les équipes désireuses d’obtenir le label, Christophe Depoix pour le Secteur des sciences de la santé et Christine Guyot pour le Secteur des sciences et technologies.
Une médaille de bronze accessible
Concrètement, les labos participants accèdent à une application qui permet de s’enregistrer, d’indiquer comment ils répondent aux critères mais aussi de profiter d’une boite à idées ou d’un système de calcul des économies d’émissions de CO2. « On ne part pas de rien à l’UCLouvain et obtenir la médaille de bronze est à la portée de beaucoup, par exemple, en allant plus loin dans le tri des déchets qui se pratique déjà. » On peut aussi faire passer les frigos à ultra basse température de -80° à -70°, ce qui n’affecte pas les processus et permet de diminuer sensiblement la consommation électrique. Ou être plus efficace en assurant, par exemple, un suivi des données ou le classement des produits à l’échelle du labo. L’idée est de mutualiser les ressources, partager des bonnes pratiques, regrouper des marchés publics, échanger des équipements, bref, s’appuyer sur les principes de l’économie circulaire. « Administrativement, ce n’est pas lourd car cela part du terrain », insistent les coordonnateurs.
Important : il suffit d’être plusieurs - au sein d’un labo, d’une plateforme ou à cheval sur des pôles ou des groupes - à avoir envie de se lancer pour démarrer, avec l’accord, bien entendu, du ou des promoteur.rices. On commence avec celles et ceux qui en ont envie et le processus fait tache d’huile, des pratiques et de nouveaux réflexes se mettant progressivement en place.
Photo slideshow : l’équipe du Pr Raphaël Frédérick
On parle plus facilement de l’impact écologiqueRaphaël Frédérick, pouvez-vous mentionner un élément du dispositif LEAF dans votre labo dont vous êtes le plus fier ? Avez-vous perçu un changement au sein de votre labo depuis l’obtention du label ? |
- 30% de consommation énergétiqueMaxime De Rudder et Justine Lallement (respectivement PhD Student et post-doc au GAEN), pouvez-vous mentionner un élément du dispositif LEAF dont le labo est le plus fier ? Avez-vous perçu un changement au sein de votre labo depuis l’obtention du label, si oui lequel ? Depuis notre implication dans le programme LEAF, les membres de notre équipe sont plus sensibilisés à la consommation énergétique de certains de nos équipements. Nous remarquons également des prises d'initiatives en ce sens. |