Chasser les neutrinos à travers la glace et l’eau

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Pour détecter ces imperceptibles particules et décrypter tout ce qu’elles peuvent nous raconter sur l’Univers, Gwenhaël Wilberts Dewasseige et son équipe travaillent avec deux télescopes de 1 km3  enfouis sous la glace de l’Antarctique et dans les profondeurs de la Méditerranée.

A chaque seconde, nous sommes traversés par des milliers de milliards d’entre eux. Les neutrinos, les particules les plus abondantes dans l’univers, permettent aux astrophysicien.nes d’enfiler une nouvelle paire de lunettes pour comprendre notre Univers.

Ils traversent la matière et sont détectés par des télescopes de 1 kilomètre cube enterré dans la glace en Antarctique (IceCube) ou plongé dans les abysses de la mer méditerranée (KM3NeT). Ces instruments gigantesques perçoivent l’infime quantité de lumière que produisent les neutrinos lorsqu’ils entrent en contact avec la matière (la glace ou l’eau dans ces cas-ci) et nous donnent ainsi des indications sur leur provenance et sur les phénomènes astrophysiques dont ils émanent, comme l’explosion d’une étoile ou les réactions qui se déroulent au cœur du soleil. Contrairement aux télescopes classiques, ces deux géants ne sont pas dirigés vers le ciel pour capter la lumière mais vers le sol pour capter les flashes des neutrinos qui sont les seules particules à traverser notre planète.

Le groupe de recherche de Gwenhaël Wilberts Dewasseige (Institut de recherche en mathématique et physique) est un des rares à travailler en étroite collaboration avec à la fois IceCube et KM3NeT pour analyser les données récoltées par ces deux télescopes. Ce qui lui donne l’avantage de pouvoir comparer ce que chacun d’eux détecte en fonction de sa position sur notre planète et de ses spécificités.  « L’équipe de Gwenhaël fait un travail fantastique », a expliqué Francis Halzen, Principal Instigateur de IceCube, lors du vernissage de l’exposition sur les neutrinos qui se tient dans les Halles universitaires (Salle de la Tapisserie) à Louvain-la-Neuve jusqu’au 28 novembre. « Cela me rend terriblement fier d’être diplômé de cette université » a ajouté l’astrophysicien de renom.

Publié le 10 octobre 2024