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Il était une fois la… philologie. Non, non, ce n’est pas une erreur. « Mère » de la linguistique, la philologie a pour but de reconstruire la meilleure version d’un texte (notamment de manuscrits anciens) à partir d’une comparaison des (fragments de) documents résiduels. Sur base de traces et de preuves, les philologues essaient d’établir la « vérité », la source originale d’un texte.
Au XIXe siècle, le Romantisme allemand, l’empreinte du Positivisme et de la foi scientifique poussent la linguistique à faire ses premiers balbutiements. C’est à cette époque qu’on commence à parler de linguistique historique et comparative. On s’intéresse entre autres à systématiser l’évolution des langues, à fournir des «lois» expliquant la transformation des sons (les fameuses mutations consonantiques décrites par les Lois de Grimm et de Verner).
On essaie également de décrire les processus mis en oeuvre dans le changement de la langue, comme l’analogie, c’est-à-dire les ressemblances entre langues, et l’emprunt, ou le ‘vol’ d’une langue à l’autre.
On tient compte de la relation entre une langue et ses variétés ainsi que des relations de similitude entre langues différentes : des liens de parenté, ou mieux de véritables familles de langues.
A l'aube de son essor, la linguistique adopte une approche diachronique pour décrire les langues, c’est-à-dire qu'elle étudie et surtout décrit les langues en retraçant son évolution dans le temps.
Le temps passe et au début du XXe siècle, au milieu de son adolescence, période par excellence d’affirmation de l’identité, la linguistique est sujette à une « rébellion » qui allait être décisive pour le restant de ses jours. Fait étonnant, cette « rébellion » eu lieu dans un pays parmi les plus pacifistes au monde : la Suisse.
A l’origine de la « rébellion », un ensemble de cours donnés par un professeur universitaire qui pose les fondements de la linguistique moderne. Et dire que ce « syllabus » n’est même pas le fruit de la rédaction de ce fameux professeur de Genève, Ferdinand de Saussure, mais de la collection ordonnée des notes de deux parmi ses élèves, Charles Bailly et Albert Sechehaye (voilà à quoi pourrait servir de bien prendre note au cours !).
Le Cours de linguistique générale, publié en 1916, devient le texte fondateur de la linguistique conçue comme science descriptive du langage. A partir de ce moment, la linguistique entrevoit une nouvelle approche : l’approche synchronique (l’approche diachronique est encore présente, bien sûr). Cela veut dire que le centre d’intérêt des linguistes n’est plus l’évolution, mais l’état de la langue à un point précis sur la ligne du temps.
Une distinction est faite entre la langue, c’est-à-dire le système commun de signes linguistiques que nous utilisons pour nous exprimer et pour communiquer, et la parole, c’est-à-dire l’énonciation écrite ou orale que chacun de nous produit pour s’exprimer ou pour communiquer.
L'attention se concentre en particulier sur la langue, donc sur les signes linguistiques : on réfléchit sur leur nature arbitraire, ou plutôt conventionnelle (un être à 4 pattes, ayant une queue et aboyant est un ‘chien’, non pas une ‘chaise’ ou un ‘pain’), ainsi que systématique, ou plutôt organisée (‘chien’, ‘chat’ et ‘lapin’ sont tous les trois des ‘animaux’, par exemple).
C’est sur le « volet systématique » des Cours de linguistique générale que la linguistique vit une autre évolution identitaire, ou mieux une série d’évolutions, au cours de la première moitié du XXe siècle. Comme la plupart des sciences, la linguistique entame sa période schizophrène de multiplication d’identités !
Pourtant, ces périodes peuvent être réunies sous une «identité sommaire » : la linguistique structurale. Trois écoles (et plusieurs courants de pensée) sont à mentionner :
Chaque école est ancrée dans les principes de base présentés par la nouvelle « Bible des linguistes », même si chaque école les interprète et les fait évoluer de manière personnelle.
Le grand trait commun est constitué par la méthodologie : la rigueur scientifique. Toute tentative de description des phénomènes de la langue en tant que système de signes n’est plus une supposition subjective, mais une hypothèse objective formalisée (ou du moins, on fait un effort en ce sens…).
- l’école américaine avec la linguistique distributionnelle de Zelig Harris, la linguistique descriptive de Franz Boas et Leonard Bloomfield et le déterminisme linguistique de l’hypothèse d’Edward Sapir et Benjamin Lee Whorf ;
- l’école de Prague et la linguistique fonctionnelle de Roman Jakobson ;
- l'école de Copenhague et la glossématique de Louis Trolle Hjelmslev.
Chaque école est ancrée dans les principes de base présentés par la nouvelle « Bible des linguistes », même si chaque école les interprète et les fait évoluer de manière personnelle.
Le grand trait commun est constitué par la méthodologie : la rigueur scientifique. Toute tentative de description des phénomènes de la langue en tant que système de signes n’est plus une supposition subjective, mais une hypothèse objective formalisée (ou du moins, on fait un effort en ce sens…).
La Diva (qui fait de la plomberie)
A partir du début de la deuxième moitié du XXe siècle, la linguistique entreprend son parcours de spécialisations et de sous-spécialisations (ou de ‘schizophrénie avancée’).
A partir du début de la deuxième moitié du XXe siècle, la linguistique entreprend son parcours de spécialisations et de sous-spécialisations (ou de ‘schizophrénie avancée’).
L’école américaine prend la relève.
La force de la théorie de la grammaire générative et transformationnelle (et ses corrections successives) dessine encore, surtout aux Etats-Unis, le panorama de la linguistique contemporaine. Noam Chomsky (linguiste et activiste), élève de Zelig Harris, en est le déclencheur avec ses livres Syntactic Structures (1957) et Aspects of the Theory of Syntax (1965).
La théorie de la grammaire générative et transformationnelle est la première diva, la « Céline Dion de la linguistique ». On peut les aimer ou les détester, mais les CDs de Dion et les livres traitant de la théorie générative et transformationnelle restent en tout cas des best-sellers incontournables !
De la même manière qu’il est difficile de rencontrer quelqu’un qui n’a jamais entendu ‘My heart will go on’, il est quelque peu improbable de rencontrer un linguiste qui n’a jamais vu une représentation de la structure d’une phrase sous forme d’un arbre :
Les adversaires des théories chomskyiennes aiment à disqualifier l'approche en la traitant de plomberie qui n'a rien avoir avec la "vraie" langue.
La diffusion des arborescences et des théories chomskyiennes est capillaire et conduit à des ramifications européennes autour des années 70 - 80.
Maurice Gross, élève de Zelig Harris et ami de Chomsky, s’éloigne pourtant de la vision chomskyienne pour établir le paradigme de recherche du lexique-grammaire. Il est en effet persuadé que chaque mot sélectionne des relations propres avec d'autres mots. Pour Gross donc, chaque mot possède une grammaire propre à décrire. Le rôle du linguiste serait de décrire ces sélections de manière systématique dans des grilles d’analyse qu’il va nommer des tables. Et les mots sont ainsi servis !
Ces tables descriptives sont devenues un point de départ important pour l’élaboration de dictionnaires électroniques, très bien connus des membres du CENTAL.
Plutôt que de se focaliser uniquement sur la forme du langage, le courant fonctionnaliste essaye de répondre à la question pourquoi le langage est tel qu'il est. Un peu en retrait par rapport aux théories chomskyiennes, les théories fonctionnelles ne vont pourtant jamais cesser de développer cette autre personnalité linguistique issue de la schizophrénie structurale. Aujourd'hui on peut même dire que c'est l'identité fonctionnelle qui a pris le dessus sur l'identité formelle - mais peut-être est-ce un parti-pris. Les différents points de vue sont donnés dans le livre "Functionalism and Formalism in Linguistics"
Le courant fonctionnaliste s’affirme, entre autres :
La plupart des linguistes à l'UCL sont assez "fan".
- à partir des études d’ « amitié entre les mots » de l’école de Londres de John Rupert Firth (une de ses citations connues dans A Synopsis of Linguistic Theory de 1957 : « you shall know a word by the company it keeps ») jusqu’à la théorie systémique fonctionnelle de son élève Micheal Alexander Kirkwood Halliday (ou plus souvent M.A.K. Halliday… très souvent suivi de Ruqaya Hasan, nom de son épouse et néanmoins collègue avec laquelle il a rédigé un texte de référence sur la cohésion textuelle en langue anglaise, appelé Cohesion in English) ;
- autour des études discursives fonctionnalistes de Wallace Chafe, Bill Mann, Sandra Thompson, etc. sur la West Coast étatsunienne que l'on regroupe sous le vocable West Coast Functionalism;
- sur base des études de George Lakoff et Mark Johnson sur la métaphore comme forme de conceptualisation implantée dans le langage : on parle de linguistique cognitive, avec Ronald Langacker comme représentant incontournable de la grammaire cognitive.
La plupart des linguistes à l'UCLouvain sont assez "fan".
La fin des années 80 et le début des années 90, surtout en Europe, voient enfin l’essor de la linguistique de corpus.
Elle s’impose comme méthodologie d’analyse empirique des données linguistiques, supportée par des outils informatiques de dépouillement et de calcul. Autrement dit, on voit des tonnes de mégabytes de textes de près, sur l’écran de l’ordinateur !
On regroupe des collections de textes, ou corpus, de manière plus ou moins raisonnée, pour décrire le langage à partir de réalisations concrètes et naturelles, soient-elles les œuvres de Victor Hugo, les chansons de Carla Bruni ou les transcriptions des dialogues de M. Jacques Kiconke avec M.Jean Kisait.
Cela parle de quoi : lexique, semantique, syntaxe...
L'application et la formalisation de cette méthodologie reviennent au monde anglosaxon, notamment aux travaux de John McHardy Sinclair dont on retrouve l’esprit original dans son livre Corpus, Concordance, Collocation.
Là aussi, beaucoup de fans à l'UCLouvain, même si les membres du CECL sont encore plus fans que les autres !
Texte réalisé en collaboration avec Mario Marcon, étudiant LING22MA (2008-2009)
De manière générale, la linguistique s’intéresse au fonctionnement du langage, à son organisation, à ses propriétés et à ses tendances. Les points de vue varient en fonction du phénomène linguistique que l'on désire explorer ou du domaine qu'on croise en explorant le langage (on pourrait dire les relations entre la linguistique et les autres domaines de la connaissance).
Prenons le mot ‘étudiant’ pour comprendre sous quelle loupe les linguistes peuvent l’observer.
Mmmh… il paraît qu’on change de langue tout de suite !
[etydjã]
Voici ce qu’un linguiste verrait en phonologie ou en phonétique de notre ‘étudiant’ : sa transcription phonétique. Avec une petite nuance néanmoins importante pour différencier les intérêts de ces deux disciplines : en phonétique, le linguiste est intéressé par la détection des sons au moment de leur production; en phonologie, il s’intéresse à la valeur que chaque son acquiert ainsi qu’aux modalités d’emploi et aux contraintes qui les soutendent.
‘étudiant’ est composé d’une racine ‘étudi-’ (la partie "invariable") ainsi que d’un suffixe (les deux ou trois lettres en fin de mots, d'habitude) flexionnel (c’est-à-dire qui rentre dans une flexion, à savoir dans une liste fermée d’éléments remplissant des fonctions particulières) ‘-ant’, qui indique un participe présent.
Voilà un bref exemple d’étude en morphologie qui, en général, s’intéresse à la structure interne des mots (simples ou composés) et à la contribution que ses sous-parties offrent au sens « global » du mot.
‘être en train d’étudier’ ou ‘être humain qui étudie’ (ou qui est censé étudier...). Quel sens adopter ? Quel et le sens de ce mot ?
La sémantique se pose en général ce problème : étudier le sens (ou les sens) du langage, soit en ses parties minimales, comme les ‘mots’, soit dans une suite de parties minimales du langage (des ‘phrases’ ou des ‘textes’).
Mais qu’est-ce qu’un mot ?! Figurez-vous qu’on n'a pas encore trouvé UNE définition…
En feuilletant un dictionnaire, on trouve difficilement une définition reprenant le sens ‘être en train d’étudier’. On aura plutôt une entrée (ou vedette) en gras et en lettres capitales qui donne une définition du deuxième sens. Elle sera enrichie d’autres informations, comme sa transcription phonétique, le rôle du mot décrit et ses particularités d'emploi. Voici ce que le Petit Robert (électronique) en dit :
étudiant, iante [etydjã, jãt] n. et adj.
• XIIIe, en concurrence avec écolier jusqu'à la fin XVIIe; fém. 1789, rare av. fin XIXe; de étudier
♦ Personne qui fait des études supérieures et suit les cours d'une université, d'une grande école.
Étudiant en lettres, en médecine (⇒ fam. carabin). Il est étudiant en première année. Carte d'étudiant. Les étudiants de la faculté des sciences. Union nationale des étudiants de France (U. N. E. F.). Sa fille est encore étudiante. Restaurant, logement des étudiants. ⇒ universitaire.
◊ Adj. (1966) La vie étudiante. ⇒ estudiantin. Un mouvement étudiant, d'étudiants.
La lexicologie réfléchit aux principes pour le traitement systématique des unités minimales du langage : les mots. La lexicographie concrétise ces réflexions dans des répertoires de mots, comme par exemple les dictionnaires.
On aurait vite compris le sens de notre mot s’il était entouré par… d’autres mots. Dans la phrase :
En étudiant, j’ai appris plein de choses.
on aurait préféré le sens ‘être en train d’étudier’. Pourtant dans la phrase :
L’étudiant de linguistique est de par sa nature curieux et talentueux.
on aurait sans hésitation préféré le sens ‘être humain qui étudie’ (surtout si on est ou a été étudiant en linguistique !). Mais pourquoi ?
On nous a appris que la combinaison ‘en + quelque chose qui se termine par -ant’ implique qu'on a affaire à un verbe (au gérondif, qui plus est), non pas à un nom. Et on nous a appris également qu'un nom, d'habitude, peut être précédé par un article, ce qui est le cas de notre deuxième exemple.
La syntaxe s’occupe de décrire ces combinaisons (plus ou moins) régulières du langage et de classer les mots suivant leurs combinaisons.
Prenons ce petit extrait tiré de la page d’accueil destinée aux étudiants de l’UCLouvain :
Etre étudiant c’est apprendre, engranger des connaissances,... mais c’est aussi savoir profiter de ces années privilégiées pour réussir « sa vie d’étudiant » : rencontrer de multiples personnes (étudiants, professionnels, enseignants, spécialistes,…), se créer un « réseau », vivre de nombreuses expériences qu’elles soient culturelles, sportives, internationales, intellectuelles ou festives,…
Laissons de côté les mots en gras (surtout la raison pour laquelle ils sont en gras) et essayons de nous concentrer quelques instants sur le contenu qui se cache derrière ces mots, sur la progression du contenu et sur la manière de faire progresser le contenu.
Relisez le passage.
C'est sûr, vous avez envie de devenir étudiant, n'est-ce pas ?! En linguistique, sans aucun doute !
Le texte est écrit de telle manière qu'en fin de compte on devrait être convaincu que devenir étudiant est un rêve qui se réalise enfin, une occasion à ne pas rater !!
On est étudiant (et on le précise en début de texte, tout de suite on nous dit de quoi on parle - c'est l'introduction du topic) pour apprendre, MAIS (un connecteur de contraste) aussi pour rencontrer des gens et pour faire toute une SERIE (on énumère…) INFINIE (comme les points de suspension l’indiquent) d'expériences.
Les parties élémentaires du texte (quelles sont les parties élémentaires, finalement ?!) qui composent cet extrait sont orientées et agencées de façon à mettre en relief (et à cacher) des informations qu’on a envie de transmettre (ou de passer sous silence), et cela par une utilisation sage et précise de la langue.
Supposons que vous ayez envie de devenir étudiant de linguistique à l’UCLouvain, et qu’en début d’année académique vous vous rendiez aux Halles Universitaires pour en savoir plus sur les démarches d’inscription. Il y a du monde (comme d’habitude) qui vient de partout. Vous vous asseyez à côté d’une jeune fille (ou d’un jeune garçon, selon vos goûts !) qui vous… intéresse. Mais elle vous casse : « Désolé, j’ai un chum. ». Bon, elle est évidemment québécoise (ce qui veut dire qu’il y a encore des chances… son mec va sûrement disparaître un jour ou l’autre) !
Après cet échec, c’est votre tour au secrétariat. Comment vous adresseriez-vous à la secrétaire qui vous accueille ?
a) « Toi, la belle au bureau : écoute-moi un peu… »
b) « Bonjour Madame. Pourriez-vous me donner les formulaires d'inscription pour la première année de master, s'il-vous-plaît ? »
c) « Votre excellence de l’administration et des arts de l’accueil, auriez-vous la grâce d’octroyer des formulaires d’inscription à votre humble futur soumis ? ».
‘Chum’ plutôt que ‘mec’ (ou ‘petit copain’). Un choix lexical précis, qui indique une origine géographique, sûrement accompagné d’un accent distinctif.
La secrétaire à l'accueil. Pourquoi pas un secrétaire ? C'est quoi ce stéréotype ?
La manière de s’adresser à quelqu’un et le choix linguistique qu’on fait en fonction de la personne à qui on parle et de l’endroit où on se trouve.
Trois exemples très génériques qui introduisent une partie du monde très vaste de la sociolinguistique, à savoir des implications qui interviennent quand le langage se confronte aux emplois sociaux et à leurs contextes.
Supposons que vous êtes maintenant un/e étudiant/e assidu/e du Master en Linguistique. Vous allez sûrement faire de la linguistique de corpus, vous n'y couperez pas ! On va donc vous donner plein, plein de textes authentiques (des "vraies" données écrites, orales, de différentes sources, dans différentes langues, ...) sous format électronique (quand même !) et vous allez pouvoir les analyser avec un tas de logiciels pour découvrir par exemple quel est le contexte linguistique priviliégié de mot "étudiant" et s'il est différent du contexte du mot "étudiante". On l'apprendra grâce à un concordancier, essayez par exemple avec glossanet.
Traitement automatique du langage
Qu’est-ce qui se passe si on met des microprocesseurs et des données linguistiques ensemble ? On devient étudiant en TAL.
Attention ! Il faut être linguiste pour trouver ça drôle. Si ce n'est pas votre cas, inscrivez-vous au Master en linguistique !
On y va ! Un peu de phonétique ...
Un américain, un allemand et un français présentent leur candidature à un poste de on-sait-pas-quoi-c'est-pas-important.
Ils doivent se soumettre à plusieurs tests, dont un d'anglais. La consigne est la suivante : ils doivent faire des phrases avec les mots Green, pink et yellow.
L'américain s'avance et dit (fastoche pour lui, hein) : "The grass is green, and the pink panther eats yellow bananas."
L'allemand s'avance et dit : "I was green with anger when I realised my pink suit had turned yellow."
Le français s'avance et dit : "I hear ze phone "green, green, green !!!" I pink it up and say 'Yellow ?'"
Ici il faut connaître la maxime de quantité de Grice
-Lui : "Je voudrais bien te rappeler... C'est quoi ton numéro ?"
-Elle : "Il est dans l'annuaire."
-Lui : "Mais je ne connais même pas ton nom !"
-Elle : "Il est dans l'annuaire aussi."
Et là, les connecteurs logiques.
- Lui : "On va chez toi ou chez moi ?"
- Elle : "Les deux : Tu vas chez toi, et moi je vais chez moi."
Ah, les actes de langage indirects !
Lui : - Puis-je avoir votre nom ?
Elle : - Pourquoi, vous n'en avez pas ?
Aucune connaissance linguistique nécessaire...
Quel est le comble pour un linguiste ? C'est d'avoir un cheveu sur la langue.
Conjugaison anglaise
A businessman arriving in Boston for a convention found that his first evening was free, and he decided to go find a good seafood restaurant that served Scrod, a Massachussetts specialty. Getting into a taxi, he asked the cab driver, "Do you know where I can get Scrod around here ?" "Sure," said the cabdriver. "I know a few places... but I can tell you it's not often I hear someone use the third-person pluperfect indicative anymore !"
Multilinguisme
Two highway workers were busy working at a construction site when a big car with diplomatic license plates pulled up.
"Parlez-vous français ?" the driver asks them. The two workers just stared.
"Sprechen Sie Deutsch ?" The two continued to stare at him.
"Fala português ?" Neither worker said anything.
"Parlate Italiano ?" Still no response.
Finally, the man drives off in disgust.
One worker turned to the other and said, "Gee, maybe we should learn a foreign language..."
"What for ? That guy knew four of them and what good did it do him ?"
EuroEnglish
The European Commission have just announced an agreement whereby English will be the official language of the EU rather than German, which was the other possibility. As part of the negotiations, Her Majesty's Government conceded that English spelling had some room for improvement and has accepted a 5 year phase-in plan that would be known as "EuroEnglish" : --
In the first year, "s" will replace the soft "c". Sertainly, this will make the sivil servants jump with joy. The hard "c" will be dropped in favor of the "k". This should klear up konfusion and keyboards kan have one less letter. There will be growing publik enthusiasm in the sekond year, when the troublesome "ph" will be replaced with the "f". This will make words like "fotograf" 20% shorter.
In the 3rd year, publik akseptanse of the new spelling kan be expekted to reach the stage where more komplikated changes are possible. Governments will enkorage the removal of double letters, which have always ben a deterent to akurate speling. Also, al wil agre that the horible mes of the silent "e"'s in the language is disgracful, and they should go away. By the 4th yar, peopl wil be reseptiv to steps such as replasing "th" with "z" and "w" with "v".
During ze fifz year, ze unesesary "o" kan be dropd from vords kontaiining "ou" and similar changes vud of kors be aplid to ozer kombinations of leters. After zis fifz yer, ve vil hav a reli sensibl riten styl. Zer vil be no mor trubls or difikultis and evrivun vil find it ezi tu understand ech ozer. ZE DREM VIL FINALI KUM TRU !
The importance of punctuation
From : Games Magazine (1984)
Dear John :
I want a man who knows what love is all about. You are generous, kind, thoughtful. People who are not like you admit to being useless and inferior.You have ruined me for other men. I yearn for you. I have no feelings whatsoever when we're apart. I can be forever happy--will you let me be yours ?
Gloria
Dear John :
I want a man who knows what love is. All about you are generous, kind, thoughtful people, who are not like you. Admit to being useless and inferior.You have ruined me. For other men, I yearn. For you, I have no feelings whatsoever. When we're apart, I can be forever happy. Will you let me be ?
Yours, Gloria
Double négation
A linguistics professor was lecturing his class.
"In English," he said, "a double negative forms a positive. However, in some languages, such as Russian, a double negative remains a negative. But there isn't a single language, not one, in which a double positive can express a negative."
A voice from the back of the room piped up, "Yeah, right."
Annulation de présupposition
Reporter : Mr. Gandhi, what do you think of Western Civilization ?
Gandhi : I think that it would be a very good idea.
Linguistique prescriptive
A gentleman wanders around the campus of a college looking for the library. He approaches a student and asked, “Excuse me young man. Would you be good enough and tell me where the library is at ?”
The student, in a very arrogant and belittling tone, replied, “I sorry, sir, but at this school, we are taught never to end a sentence with a preposition !” The gentleman smiled, and in a very apologetic tone replied, “I beg your pardon. Please allow me to rephrase my question. Would you be good enough to tell me where the library is at, asshole ?”
The linguist’s husband walked in and caught his wife sleeping with a young co-ed. He said, “Why, Susan, I’m surprised.” She bolted upright, pointed her finger and corrected him, “No. I am surprised. You are astonished.”
On n'est pas toujours d'accord...
I was walking across campus with a friend and we came upon half a dozen theoretical linguists committing unprovoked physical assault on a defenseless prescriptivist. My friend was shocked. She said : "Aren't you going to help ?" I said, "No; six should be enough."
Relations anaphoriques
Q : Two linguists were walking down the street. Which one was the specialist in contextually indicated deixis and anaphoric reference resolution strategies ?
A : The other one.
At the pearly gates
A newly graduated linguistics PhD was hit by a bus and tragically killed on the day her dissertation was turned in. Her soul arrived in heaven at the Pearly Gates to meet St. Peter.
"Welcome to theates of Heaven," said St. Peter. "But let me just say that we have a bit of a problem here. You see, we've never actually had a linguist make it this far -- usually they have lived fairly dissolute lives (you wouldn't believe the things that went on at the 1974 Linguistic Institute), or published things with inaccurate glosses and mismatched brackets or uninterpreted formalisms of one sort or another, and it's clear enough that they're not really suitable candidates for the University of Heaven. But you were just starting out. We're not really sure what to do with you." "Well, couldn't you just let me in ?" said the young woman. "I've tried to be good." "No, the procedure in these cases, to be scrupulously fair, is to let you experience each and then choose," said St. Peter. "You'll spend one day in Hell and one here in Heaven and then you'll make your decision about eternity."
And with that St. Peter made the necessary travel arrangements and the young scholar was whisked down to the gates of Hell.
She strolled in, naturally rather nervous, and found herself in a lushly vegetated and well-kept courtyard in which stood an elegant Italian fountain. Off the courtyard was a well-appointed seminar room with superb AV equipment, excellent built-in projectors, high-speed radio Internet connection, whiteboards with markers that actually worked, everything.
Down the hall was a very comfortable lounge with a reference library that despite its compact space had the latest edition of the OED; the luxury leatherbound edition of The Cambridge Grammar; every previous grammar she knew about any language; all of Frege's works in their first editions; an unexpurgated `director's cut' hand-sewn edition of The Logical Structure of Linguistic Theory dated 1954... and a subscription to just about every journal that could possibly be relevant to her field. All on open stacks in mint condition.
She began to meet the other linguists who were strolling the courtyard, chatting in the hall, reading in the library. Otto Jespersen was there, and was very nice to her. Edward Sapir, Leonard Bloomfield, and Bernard Bloch all praised her work warmly. She learned that the man in the loincloth meditating by the fountain out in the courtyard was Panini. Jim McCawley took her to a marvellous Chinese buffet for lunch; the salt and pepper prawns flash-broiled in hell fire were fantastic. Through the afternoon there were fascinating discussions on many different linguistic topics. Dinner in the faculty club was a feast of steak and lobster followed by crepes suzette cooked in flames at the table by a demon. Over coffee and brandy she had a brief chance to meet the Devil, who turned out to be a tall, handsome man with a voice rather like Peter Ladefoged's. When the time came for her to leave she was really quite reluctant. But it was time to sample Heaven.
Heaven turned out to be a rather sterile experience of standing around on clouds. It was mildly interesting to discover that she could play the harp (innately triggered abilities, she assumed). The cherubim and seraphim were gentle and polite, but their conversation revolved mainly around falling down before Him in adoration and singing praises unto His holy name, and she rapidly tired of it all. When her 24 hours were up and St. Peter came to ask her for her decision, it was not really very difficult.
"I never thought I'd say this," she said, "I mean, Heaven has been... nice... But I really think I had a better time in Hell. I mean the University of Hell is a better fit for my intellectual interests."
So St. Peter escorted her back. She arrived once more at the gates of Hell, and strolled back in confidently. But the pleasant courtyard was gone.
She was standing in a desolate, filthy, trash-strewn wasteland. The temperature was ninety and rising, and there was a whiff of brimstone in the air. She thought she heard distant howls of agony. The seminar room was a bare room with plaster falling off the walls in a half-derelict building. The library had some battered introductory texts and a few loose copies of Glossa with non-consecutive dates in the 1970s. She did see some linguists, but they were dressed in rags, and appeared to be picking up dead lizards and pieces of potentially edible garbage and putting it in sacks to make an evening meal. They look at her with sad and bitter eyes, pausing from their gathering activities only to tell her that they thought her research was second-rate at best. One of them mentioned that in her absence she had been appointed to a committee. A tattered schedule on a wall said that her first class was at 7 a.m. the following morning.
When the Devil happened to pass by she cried out to him : "I don't understand ! What happened to the library and the Chinese lunch buffet and the faculty club and... What has happened ? All the other linguists look miserable, and they seem to hate me. It's all... different !" Lucifer grinned. He put an arm around her shoulders and laughed a deep, dark laugh. (He really did sound like Peter Ladefoged.) The dark horns high on his forehead, which she had scarcely noticed before, stood out against the glistening scarlet skin, and his arrow-tipped tail waved gently in satisfaction as he explained : "But yesterday we were just interviewing you ! Today you're a junior member of our faculty."
Encore un peu de ponctuation
A giant panda goes into one of those expensive and pretentious restaurants serving French/Asian fusion cuisine and takes a table for one. The surprised waiter for that table explains unctuously that his name is Marcel, he will be your server tonight, and we 'ave a number of specials (he is French), etc., etc. The panda listens impassively to the list of $27 chili-pepper encrusted swordfish specials and so on, and then orders a delicately flavored dish of young bamboo tips and mixed greenery served with steamed jasmine rice. On finishing his meal, the panda gets up, reaches into his fur for a handgun, brings down the waiter with one shot, and calmly heads for the door.
The head waiter is near the door and exclaims in shock, "Oh, monsieur, what 'ave you done ? You 'ave killed Marcel ! Why 'ave you done zis, monsieur ? You 'ad some problem ? Ze service was not acceptable ?"
The panda scowls at him and says, "I'm a fucking panda. Go look it up." He stalks out into the night.
The baffled staff huddle round the compact encyclopedic dictionary that they keep on the premises, and turning to Panda, giant, they read this :
Panda, giant. Large bear-like animal, Ailuropoda melanoleuca, with distinctive black and white markings, related to raccoon family. Rare; found only in bamboo forests of Tibet and western China. Eats shoots and leaves.
D'autres blagues ici !
Petites choses linguistiques (amusantes) à savoir :
- The Linguists - le film !!!
Like modern-day explorers, the two academics featured in The Linguists travel to forgotten places around the globe to unearth rare treasures—in this case, endangered languages. On a shoestring budget, professors David Harrison and Gregory Anderson navigate difficult terrain, searching for speakers of these forgotten and mostly hidden languages. While more than 7,000 different languages are currently spoken around the world, many are rapidly disappearing. Language diversity is shrinking as colonialism and economic unrest destroy traditional tribal tongues. When young people abandon their ancestral language, the passive suppression of their culture begins, and soon those languages will cease to exist. Joining a traditional ceremony in a remote village in India, observing a Kallawaya healing ritual in Bolivia, and completing an arduous journey into Siberia are all part and parcel of heeding the urgent call. The word connoisseurs are well suited for the monumental task of researching and documenting native tongues; they speak 25 languages between them. These humble ethnographers are in a race against time to preserve the increasingly rare words, which are intricately linked to the vanishing traditions and heritage of Indigenous populations. Well-paced and laced with humor, The Linguists serves as an insightful, contemporary adventure film with a strong emphasis on cultural history. - Quelques blogs de linguistes
- Language Log : Language Log was started in the summer of 2003 by Mark Liberman and Geoffrey Pullum. For nearly five years, it ran on the same elderly linux box, with the same 2003-era blogging software, sitting in a dusty corner of a group office at the Institute for Research in Cognitive Science at the University of Pennsylvania. Other more or less regular contributors include Arnold Zwicky, Benjamin Zimmer, Bill Poser, Heidi Harley, Roger Shuy, Geoff Nunberg, Eric Bakovic, Sally Thomason, Barbara Partee, and John McWhorter. And an additional cast of dozens have blogged here from time to time. On April 5, 2008, the original server suffered a terminal illness, and was replaced by a new machine in an actual server room with professional support, thanks to Chris Cieri, Chad Jackson and others at the Linguistic Data Consortium. The blog posts between 7/28/2003 and 4/6/2008, in the ugly but beloved old format, can be found here.
- Evolving English : English has changed since its beginning as the tongue of the Angled Saxons, through Chaucer, Shakespeare, Dickens, and now us. The process of change hasn't stopped, however much some folks might want it to. In this blog, we observe the language changing all around us. We don't opine (much) about these changes; we just note them as we see them.
- The language guy : Commentary on how language is used and abused in advertising, politics, the law, and other areas of public life. You can think of this blog as a linguistic self-defense course in which we prepare ourselves to do battle with the forces of linguistic evil.
- Mr Verb : Language changes. Deal with it. Revel in it.
- Langue sauce piquante : le blog des correcteurs du Monde.fr
- Technologies du langage : Le blog de Jean Véronis, professeur de linguistique à l'Université d'Aix - Marseille. Beaucoup d'outils très amusants et très utiles, et une réflexion poussée sur le discours de nos hommes politiques.
- Quelques cartoons à inspiration linguistique et/ou académique
- www.phdcomics.com : it's all in the name !
- Linguistics cartoons
- Les listes de discussion
- Linguist list
- Cogling : Cognitive linguistics and metaphor
- Corpora : Text corpora distribution list
- Funknet : Discussion of issues in Functional Linguistics
- Histling-I : Historical linguistics and language change
- Prosody
Vous trouverez ici des informations générales concernant les formations en linguistique offertes à l'UCLouvain, ainsi que des renseignements sur les événements, les projets et les outils mis à la disposition des étudiant·es.
Si vous n'avez aucune idée de ce qu'est la linguistique, consultez nos pages réservées aux plus curieux·ses.
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