La forme physique du livre japonais, ses caractéristiques et ses procédés de fabrication sont très variés. Le développement d’une alternative au rouleau est difficile à dater. C’est en Chine que de nouveaux formats apparaissent en premier et les nouvelles techniques se diffusent ensuite en Corée et au Japon.
Le Orihon (livre accordéon) est le premier type alternatif au rouleau.
Il apparaît en Chine à la période Tang (618-907). Ce format a existé jusqu’au 19ème siècle et il était principalement utilisé pour les textes bouddhistes et d’autres documents comme les calendriers et les cartes à la fois sous forme manuscrite ou imprimée. La reliure en accordéon est composée de plis superposés qui aboutissent à l’obtention d’un document de format rectangulaire. Les plats avants et arrières de l’ouvrage sont réalisés par adjonction d’un papier fort qui peut être coloré et même décoré ou en utilisant des ais de bois.
La reliure Kochoso (reliure papillon) se développe en Chine sous la dynastie Tang (618-907). Elle est utilisée au Japon à l’époque de Heian (794-1185). Les pages individuelles sont imprimées sur un côté, pliées et reliées de façon à ce que la face vierge se retrouve à l'extérieur. Une fois que les pages étaient compilées, elles étaient collées ensemble.
La reliure à ficelle commence à se développer au 14ème siècle. Les livres se composent de pages imprimées sur une seule face et pliées en deux feuillets. La face vierge n’est pas visible. La couverture du livre est en papier ou en tissu. Un certain nombre de piqures sont faites à quelques centimètres du bout des feuillets à travers lesquels on passe des fils. Les piqûres sont doubles ou triples. Le rendu se compose d’une suite de lignes parallèles qui deviennent un ornement géométrique dont le premier but est d’assurer une plus grande solidité.
À partir de la fin du 19ème siècle et au début du 20ème siècle, apparaissent progressivement au Japon les volumes in quarto et in octavo, brochés, cousus ou collés.