À la découverte des laboratoires d’Archéosciences de l’IRSN

Ce jeudi 26 octobre, les étudiants du cours LARKE 1220 Archéologie : méthodes scientifiques et travaux II, accompagnés de par des condisciples archéologues ont été accueillis par Fabienne Pigière et Sidonie Preiss à l’Institut royal des Sciences naturelles de Bruxelles, où ils ont visité les laboratoires d’archéozoologie et d’archéobotanique. La visite voulait montrer la nature interdisciplinaire de l’archéologie moderne. En effet, devant sa fouille, l’archéologue seul n’est rien. Par contre, la participation d’autres experts en charge de disciplines spécifiques est un atout indispensable pour diversifier les approches, multiplier les analyses, débattre les interprétations.

Comme le rappelle le livre Les prélèvements des restes bioarchéologiques. Manuel de terrain, Namur 2016, c’est lorsque sont croisées la dendrochronologie, la palynologie, la carpologie ou l’archéozoologie, par exemple, le tout intégré aux résultats de l’archéologie elle-même, qu’il est possible de découvrir le milieu de vie des civilisations qui nous ont précédés, leurs habitudes et leurs pratiques, leur alimentation, la gestion de la nature en fonction de leurs besoins.

De la même manière, l’étude de l’évolution du climat, de l’érosion des sols, des migrations animales, ou encore, de l’apparition ou de la transformation d’espèces végétales, sont autant de domaines d’étude qui intéressent non seulement les archéologues, mais aussi, plus largement, nos sociétés et nos civilisations contemporaines. L’étude paléoenvironnementale des phénomènes naturels ou anthropiques sert la science en permettant de mesurer l’évolution de nos territoires, de nos continents.

Il apparait clairement que l’enseignement universitaire d’une archéologie moderne ne peut que stimuler ses étudiants dans ce dialogue permanent entre archéologie et sciences naturelles, au service d’un processus d’apprentissage continu.

Marco Cavalieri

 

Publié le 30 octobre 2017