Vers des matériaux thermoélectriques plus efficaces

nanotechnology

L’étude de l’effet thermoélectrique à l’échelle d’une molécule suggère une piste sérieuse pour améliorer l’efficacité avec laquelle certains matériaux récupèrent les pertes de chaleur pour produire de l’électricité.

Observer un courant électrique dans une seule molécule à la fois ? Un sacré défi puisqu’il faut pouvoir créer un circuit électrique à l’échelle nanométrique. Compliqué mais pas impossible pour nos chercheurs en électronique moléculaire qui ont relevé ce défi grâce à l’utilisation de câbles en or ultra fins.

Leur objectif ? Etudier pour la première fois à si petite échelle les propriétés thermoélectriques d’une molécule, c’est-à-dire le courant généré par une molécule lorsque celle-ci est chauffée d’un côté et pas de l’autre.  Leurs résultats sont publiés dans Nature Nanotechnology.

A quoi ça sert ? Beaucoup de processus produisent de grandes pertes de chaleur comme par exemple ceux qui permettent le fonctionnement des éoliennes, des voitures, des ordinateurs, du soleil ou encore du corps humain. Le rêve de beaucoup de scientifiques, y compris de Pascal Gehring de l’Institute of Condensed Matter and Nanosciences, est de parvenir à récolter de l’électricité à partir de ces pertes de chaleur. C’est ce que les matériaux thermoélectriques permettent de faire mais leur efficacité est pour le moment encore très faible. La présente étude suggère qu’il est possible d’améliorer cette efficacité en ayant recours à l’ingénierie des molécules qui composent ces matériaux.

Les explications de Pascal Gehring sur cette avancée scientifique :

 

 

Publié le 05 mars 2021