La sociologue spécialiste de l’Algérie Ghaliya Djelloul reçoit le Prix de la meilleure thèse francophone (Maghreb) sur le Moyen Orient et Mondes Musulmans. Sa recherche traite de l’évolution du lien social en Algérie à partir de l’analyse de la mobilité spatiale et sociale des femmes à Alger.
Chercheuse au sein du Centre interdisciplinaire d’études de l’Islam dans le monde contemporain de l’UCLouvain, Ghaliya Djelloul s’intéresse à l'évolution des rapports de genre dans les sociétés musulmanes. Sa thèse soutenue en octobre 2020 s’intitule : « Setra, entre dispositif d’enserrement et tactiques de desserrement : une approche genrée et spatiale du champ du pouvoir en Algérie par l’analyse de la motilité de femmes résidant à Alger ». Il s'agit d'une enquête sur le lien social et politique dans l'Algérie post-2000, basée sur une ethnographie de 14 mois. « Lors de cette étude, j'ai cherché à comprendre les ancrages résidentiels et la mobilité spatiale et sociale de femmes résidant à Alger. C’est une thèse féministe qui s'intéresse aux modalités d'exercice du pouvoir. Ma recherche rend compte des techniques visant à discipliner les corps des femmes et à limiter leurs capacités à prendre place dans la société », explique la chercheuse.
Le travail de Ghaliya Djelloul vient d’être récompensé. Le Groupement d'Intérêt Scientifique (GIS) Moyen-Orient et Mondes Musulmans et l'Institut d'étude de l'Islam et des sociétés du monde musulman (IISMM/Paris) lui a attribué le prix de la meilleure thèse francophone (Maghreb). Son projet a été soutenu par le Fonds Baillet Latour qui finance la Chaire islam contemporain de l’UCLouvain.