Défense doctorale

21 septembre 2023

15h00

Louvain-la-Neuve

LECL 60 (Bâtiment Leclercq0

 

Le Recteur de l'Université catholique de Louvain fait savoir que

Joan Damiens

soutiendra publiquement sa dissertation pour l'obtention du grade de Doctorat en sciences politiques et sociales

“Unlivable. Housing conditions, residential mobility and suicide of the working-age population. An analysis of Belgian administrative data.”

 

Abstract 

Belgium presents the highest suicide rate in Western Europe. Studies on the determinants of suicide mortality include many aspects of an individual’s life course but often forget the role of the residential course, in terms of quality of the living environment and mobility. Still, residential context and transitions, are at the core of human experiences and strong predictors of wellbeing and life satisfaction. This thesis investigates the relationship between three dimensions of the living environment and suicide mortality among the working-age population living in Belgium and gives specific attention to the life-course context. First, I study how social expectations over homeownership can impact the relationship between housing tenure and suicide mortality, according to an individual’s age, gender and household composition. Second, I examine the relationship between housing quality, satisfaction over the neighbourhood and suicide mortality, and the relative importance of these environmental determinants, according to gender and life stages. Finally, I estimate the relationship between residential mobility and suicide mortality, giving particular attention to the partnership context of the move. An alternative outcome – antidepressant consumption – is considered to answer this question. Based on Belgium population data, providing high-quality information on the whole working-age population living in Belgium, this thesis brings together living environment conditions and transitions, life course trajectories and suicide mortality – the theoretical stakes, the methodological challenges and the complexity and limits of this relationship..

 

Résumé

La Belgique présente le taux de suicide le plus élevé d’Europe occidentale. Les études sur les déterminants du suicide incluent de nombreux aspects des parcours de vie, mais omettent souvent le rôle du parcours résidentiel – à la fois en termes de qualité de l’environnement de vie et de mobilité. Pourtant, le lieu de vie et les transitions résidentielles sont au cœur de l’expérience humaine et des facteurs majeurs dans le bien-être des personnes. Cette thèse se penche sur la relation entre trois dimensions du parcours résidentiel et le suicide, parmi la population en âge de travailler résidant en Belgique, tout en offrant une attention spécifique aux parcours de vie des individus. Tout d’abord, j’ai étudié le rôle des normes sociales autour de l’accès à la propriété dans la relation entre statut d’occupation du logement et risque de suicide en fonction de l’âge, du genre et de la situation familiale. Dans un deuxième temps, j’ai examiné la relation entre les conditions de logement, la satisfaction quant au quartier de résidence et la mortalité par suicide, ainsi que l’importance relative des déterminants environnementaux, selon différentes étapes de la vie active et le genre. Troisièmement, j’ai estimé la relation entre la mobilité résidentielle et le suicide, en tenant compte des potentielles formations et ruptures d’union concomitantes à ces changements de domicile. Cette question a aussi été traitée avec une autre variable dépendante, la consommation d’antidépresseurs. En se basant sur des données de population belges – permettant un accès à des données de grande qualité sur la totalité de la population active enregistrée en Belgique – cette thèse approfondit la relation entre le lieu de vie et ses transitions, les parcours de vie et la mortalité par suicide : les enjeux théoriques, les défis méthodologiques ainsi que la complexité et les limites de cette question.

 

Membres du jury

Prof. Thierry Eggerickx (UCLouvain), co-promoteur, secrétaire du jury
Prof. Christine Schnor (UCLouvain), co-promotrice
Prof. Bruno Masquelier (UCLouvain), présidente du jury
Prof. Sophie Pennec (INED, France), évaluateur externe
Dr. Jean-Paul Sanderson (UCLouvain), comité d’accompagnement
Prof. Myriam Khlat (INED, France), comité d’accompagnement