18 avril 2024
19 avril 2024
Louvain-la-Neuve
Musée L
Ce colloque a comme objectif premier d’étudier l’« agentivité de l’image » dans le domaine de la littérature, de la fin du XIXe siècle à nos jours : leur efficacité, mais surtout leur « efficience » (les potentialités ouvertes par elles au-delà du rapport de causalité lié à une intention, Vouilloux 2011). Le concept de Bildakt permet, nous semble-t-il, de mettre en avant d’une part les relations entre l’écriture et des images, plutôt que celles des textes et des images, en se concentrant davantage sur les processus que sur les œuvres, et d’autre part de focaliser la réflexion sur les images concrètes, matérielles – privilégiant une approche artéfactuelle de la notion. Où se situe la performativité des images en littérature ? Y a-t-il des actes d’images spécifiquement littéraires ? Quelle typologie des actes d’images littéraires proposer ? Il s’agit donc d’inviter les chercheurs en littérature à transférer la notion d’acte d’image depuis le champ de l’art et des Visual Studies, mais aussi, sur un second plan, à se ressaisir dans cette perspective de questions littéraires plus traditionnelles comme la notion de source, d’influence, d’ekphrasis, etc. Comment parler de l’action d’une image artéfactuelle dans un processus d’écriture ? L’image peut-elle être une « exogénèse » au sens où l’entendent les généticiens (De Biasi 2020) ?
De l’ancrage dans les travaux du groupe de recherche HANDLING découlent les limites chronologiques et linguistiques de la réflexion, qui souhaite s’engager dans une démarche comparatiste en faisant dialoguer œuvres francophones et œuvres non francophones.