Qu’y a-t-il de commun à l’extase des saints et des poètes, des sorciers et des prophètes, de la théologie et de la mélancolie, des philosophes et des illuminés qui vocifèrent leurs cantiques ? Un excès qui poétise les corps, les comportements, la langue et les savoirs, leur imprimant la marque d’une loi autre que celle dont ils sont jugés. Une défaillance du sens, qu’une littérature composée de récits (auto)biographiques, de traités de spiritualité et de poésie lyrique a voulu prendre en charge en France au XVIIe siècle, avant que l’extase ne soit définitivement reléguée aux franges des bienséances et de la religion.
Clément Duyck est chercheur post-doctorant en littérature française du XVIIe siècle à l’Université catholique de Louvain (GEMCA) – Actions Marie Curie de la Commission européenne. Ses recherches portent sur l'énonciation et la réception des discours religieux en France au XVIIe siècle, en particulier dans la poésie mystique.