01 février 2022
14h - 16h
Louvain-la-Neuve
Séminaire organisé dans le cadre de l’ARC Schol’Art (Ralph Dekoninck, Agnès Guiderdoni, Aline Smeesters, Hélène Leblanc, Margaux Dusausoit, Elise Gérardy, Sophie Lenaerts) en collaboration avec Jacob Schmutz (ISP).
Argument
La « seconde scolastique », philosophie traditionnellement enseignée dans les universités occidentales de la première modernité, a fourni des cadres de pensée prégnants dont l’influence est également perceptible dans divers domaines de la vie intellectuelle et culturelle de l’époque. Le projet ARC « Schol’Art » (GEMCA) s’attache à en relever les traces dans les écrits de théorie de la littérature et des arts produits entre 1500 et 1700 en France et en Italie : dans ces textes, le travail de création des artistes et des poètes, la définition de la place de la poésie parmi les arts, l’étude rhétorico-poétique de l’inventio, de la dispositio et de l’elocutio ou encore de la structure des genres symboliques associant du texte et de l’image, ont pu être exprimés par certains auteurs (et en particulier par les auteurs jésuites, à la fois bénéficiaires d’une formation scolastique poussée et très actifs dans la réflexion littéraire et artistique) en des termes ou à travers des concepts ou des modes de raisonnement empruntés à la philosophie des Écoles. Un des objectifs du projet Schol’Art est de produire une anthologie de textes relevant de ce domaine artistico-littéraire, en mettant en évidence la présence dans leurs lignes de concepts scolastiques (concepts qui constitueront l’armature de l’anthologie). Le séminaire, organisé conjointement avec l’Institut Supérieur de Philosophie de l’UCLouvain, vise à faire progresser ce projet en associant les réflexions de chercheurs et chercheuses en histoire de l’art et de la littérature, et de chercheurs et chercheuses en histoire de la philosophie. Chaque séance sera consacrée à un concept scolastique, qui sera une entrée de l’anthologie, dont les modalités de présence dans une sélection de textes de théorie littéraire et artistique de la première modernité seront évaluées, commentées et mises en débat. Une attention particulière sera portée à la distinction entre les différents « aristotélismes » auxquels les textes peuvent renvoyer.