Les élites des partis politiques nationaux face à la 'crise de la zone euro'

CEE

Les élites des partis politiques nationaux face à la « crise de la zone euro» : la (dé)politisation de l’intégration européenne, un enjeu de légitimité ?

Promoteurs : Virginie Van Ingelgom, Damien Bol (King's College London)

Chercheur : Alban Versailles

À partir d’un design comparatif, ce projet vise à contribuer à la compréhension de la politisation différenciée de l’intégration européenne. En combinant l'analyse d'un facteur contextuel, la crise de la zone euro, à l'analyse du rôle des leaders politiques nationaux, il s’agira de développer une réflexion sur l’importance des discours des élites nationales comme facteur intermédiaire de (dé)politisation de l’intégration européenne. L'objectif sera de s’interroger sur les conséquences de la (dé)politisation de l’intégration européenne en questionnant l'impact de ces processus sur les attitudes des citoyens et le degré de légitimité qu'ils accordent aux différents acteurs et aux différents niveaux de pouvoirs impliqués dans la gestion de la crise économique et monétaire. Ainsi, ce projet se concentre sur les deux principales « zones d'ombres » subsistant dans notre compréhension du processus de (dé)politisation de l'intégration européenne : l'importance des facteurs intermédiaires et les conséquences de la (dé)politisation. Pour ce faire, cinq cas ont été choisis : l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni, la Belgique et l'Irlande. Premièrement, pour comprendre les sources de la (dé)politisation de l'intégration européenne, l'analyse se concentrera sur le rôle des élites politiques nationales (présidents de partis et/ou chefs de file exerçant un mandat prépondérant dans l'exécutif national) en mobilisant des méthodes à la fois qualitatives, avec l'analyse de leurs discours, et quantitatives, avec le recours à des bases de données sur leurs attitudes et leurs programmes (CHES, CCS, CMP). Ensuite, pour comprendre les effets de cette (dé)politisation, ce seront les attitudes des citoyens qui seront analysées en combinant des méthodes quantitative (Eurobaromètre, EES) et qualitative (expérimentation). Enfin, les résultats de ces deux phases de recherches permettront ensemble une analyse plus riche du processus de politisation.