L’Etat moderne et les crises politiques. Occasions tactiques, opportunités politiques, innovations administratives

LARHIS Louvain-La-Neuve

14 décembre 2023

17h - 18h

Louvain-la-Neuve

l’Alter d’en face

La conférence est annulée. Nous vous prions de nous excuser pour ce désagrément.

Jérémie Ferrer-Bartomeu, docteur en histoire moderne de l’ École nationale des chartes actif au sein du GEMCA, reviendra sur les résultats de ses investigations doctorales (2013-2017) récemment mises à disposition du public dans un livre publié chez Champ Vallon (2022) : L’ État à la lettre. Écrit politique et société administrative en France durant les guerres de religion (vers 1560-vers 1620).

Pour les plus curieux.ses d’entre vous, voici déjà un extrait de la conférence qu’il donnera :

« Plutôt que de considérer les conflits confessionnels du début de l’époque moderne comme un temps de chaos, de bouleversement et d’effondrement, il y a lieu de relire à nouveaux frais cette période à l’aune de la sociologie des crises politiques de Michel Dobry. Diplomatie résidente, expertise financière, haute technicité juridique, innovations institutionnelles sans nombre, sauts théoriques majeurs (absolutisme, État des officiers, monarchie administrative, tension réglementaire, mise en collection des papiers d’État) sont autant de faits sociopolitiques nouveaux dans l’histoire politique européenne. La thèse de Jérémie Ferrer-Bartomeu permet de comprendre comment ces innovations naissent des troubles, de la sélection et de la mise en ordre minutieuse (par l’État et ses administrations) de la réalité rétive à ordonner sous le chef du souverain. Cette analyse permet de mieux comprendre ce qui se joue dans la séquence immédiatement suivante, les années 1630-1660 : l’État de Louis XIII et des deux cardinaux-ministres semble en effet être une systématisation et une amplification de situations et d’agencements institutionnels né dans le sein des troubles, des guerres civiles et étrangères entraînant de nombreuses conséquences dans l’analyse de la nature même de l’État… »