Testimony by Juan Antonio Morales

Juan Antonio

Morales

Le départ de Jacques Drèze m’a beaucoup attristé. Pour moi, Jacques n’était pas seulement mon professeur mais il m’avait donné son amitié. Quand j’allais en Belgique, je ne manquais pas de le visiter et lui, tout comme Monique, nous accueillaient toujours chaleureusement, moi et ma femme Cécile.

Jacques était mon modèle à suivre. Il représentait la combinaison convexe parfaite d’un brillant chercheur, de renommée internationale, et un grand expositeur. Quand je suis rentré en Bolivie au début des années septante, je rêvais de créer un centre comme le CORE. Cela n’a pas été possible, étant donné nos ressources humaines (et financières) très modestes. Nous nous sommes donc contentés d’un petit centre de recherches économiques et sociales au sein de l’Université Catholique Bolivienne. Jacques souhaitait créer un grand centre de recherches dans un pays en développement, mais qui puisse servir à plusieurs pays. Il m’avait parlé à ce sujet à plusieurs reprises.

Juan Antonio Morales