Endométriose : l’utilisation de tampons en est-elle la cause ?

L’endométriose est une maladie gynécologique touchant une femme sur dix et dont la cause demeure mystérieuse. Des études menées en 2005 au Louvain Centre for Toxicology and Apllied Pharmacology (LTAP) par l’équipe du Pr Dominique Lison avaient montré que des patientes atteintes d’endométriose présentaient un taux sanguin élevé de dioxines.

Le Pr Lison fut interrogé à ce propos dans le cadre du reportage « Tampon, notre ennemi intime », diffusé récemment sur France 5. Ce documentaire révèle des données alarmantes sur la composition des tampons hygiéniques. Ainsi, une étude commandée en août 2016 par le secrétaire d’Etat français à la Consommation, testant six références de tampons, a décelé des traces de dioxines. Le lien possible avec l’endométriose est suggéré dans le reportage. Une association entre l’utilisation de tampons hygiéniques et la présence d’endométriose est possible, notamment en favorisant l’écoulement rétrograde des règles. Les études réalisées à l’UCL n’avaient pas pu confirmer ce lien, car les femmes atteintes d’endométriose n’utilisaient pas plus ou plus souvent des tampons. Si ce lien existe, il est toutefois très peu probable qu’il soit médié par l’infime contamination des tampons par les dioxines.

Pour plus d’informations sur le documentaire : http://www.europe1.fr/sante/tampons-notre-ennemi-intime-le-documentaire-de-france-5-qui-fait-froid-dans-le-dos-3311336?link_time=1493141453#utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&xtor=CS1-15

Publié le 28 avril 2017