Alexandru Vlad (IMCN) et Guido Bommer (Institut de Duve) ont chacun obtenu une bourse ERC Consolidator qui alloue 2 millions d'euros sur cinq ans pour développer davantage leurs recherches.
Le Conseil européen de la recherche dispose d'un éventail de mécanismes de financement parmi lesquels le Grant Consolidator qui est un programme très prestigieux qui vise à encourager les leaders de recherche talentueux à consolider leurs recherches et à fournir une science de la meilleure qualité.
Ce financement va permettre à Alexandru Vlad de la division MOST de l'Institut de Matière Condensée et Nanosciences de l'Université Catholique de Louvain (IMCN-UCL) de mener le projet MOOiRE. Ce dernier répond à des défis importants dans la recherche d'un avenir durable puisque le stockage de l'énergie est devenu l'élément essentiel d'un large éventail de technologies. Le projet vise le développement de nouveaux matériaux et de nouvelles technologies dans lesquels les anions et les cations présentent des effets redox réversibles et cumulatifs qui sont susceptibles d'avoir un impact dans ce domaine. Une étape importante de ce projet est la formulation de chimies hybrides organiques-inorganiques et d'électrodes permettant la réception d'ions de l’électrolyte ainsi que la délocalisation des charges au cours des processus électrochimiques en favorisant le stockage d'énergie multi-électronique réversible. Ceci devrait permettre la fabrication de cellules prototypes de laboratoire avec une densité d'énergie améliorée et un coût inférieur à celui des batteries disponibles dans le commerce. De plus, cela permettre aussi de fournir un aperçu des nouveaux matériaux composites poreux, de la sorption, de l'échange d'ions ou encore des processus d'électrocatalyse.
Guido Bommer (Institut de Duve) et son équipe ont récemment découvert une nouvelle voie métabolique faisant intervenir deux métabolites qui n'ont jamais été décrits auparavant. Les adaptations métaboliques jouent un rôle clé dans le cancer. Pourtant, bien que certains de ces changements soient connus depuis près de 100 ans, le succès d’interventions thérapeutiques agissant sur les grandes voies thérapeutiques reste assez limité. Les livres de biochimie présentent le métabolisme intermédiaire comme s’il était complètement élucidé. L'identité moléculaire de la plupart des enzymes nécessaires à la production de métabolites intermédiaires est, en effet, connue. Nombreuses sont, cependant, les protéines de fonction inconnue, codées par notre génome, qui sont très vraisemblablement des enzymes du métabolisme. Ceci indique qu'il reste encore des voies métaboliques à découvrir comme celle récemment identifiée par l’équipe de Guido Bommer.
Avec l'aide de la bourse du ERC, l’équipe de Guido Bommer utilisera une approche pluridimensionnelle combinant des techniques biochimiques, génétiques et pharmacologiques afin d’identifier les composants manquants de la nouvelle voie métabolique qu’ils ont découverte et évaluer son rôle dans le métabolisme cellulaire et le développement du cancer.