Emmanuelle Wilhelm, doctorante à l’Institut de Neurosciences, est l’une des trois lauréates retenues pour les bourses L’Oréal-Unesco for Women in Science.
Ces bourses promeuvent le rôle des femmes dans la science, récompensent l’excellence de leurs travaux et leur engagement dans le recherche scientifique. Diplômée en médecine, Emmanuelle Wilhelm a conquis le jury avec ses recherches sur le cerveau et plus précisément sur le noyau sous-thalamique. Le rôle de cette structure est connu dans l’inhibition d’un mouvement en cours mais reste méconnu pour ce qui est de l’inhibition de l’intention, de la préparation d’une action. C’est précisément ce que la jeune femme compte étudier durant son doctorat qu’elle vient d’entamer. Le fruit de ses travaux devrait permettre une meilleure compréhension de certaines maladies neurodégénératives.
Les deux autres lauréates de ces bourses sont Aurélie De Groote de l'Université libre de Bruxelles (ULB) et Mieke Metzemaekers, chercheuse à l'Institut Rega de l'université de Leuven (KULeuven). Toutes trois recevront leur prix ce jeudi soir à la chapelle musicale Reine Elisabeth.
Selon un rapport de l'Unesco effectué en 2015, seuls 28% des chercheurs sont des femmes. "Force est de constater que la progression est lente. Enormément de préjugés subsistent. Une étude réalisée par la Fondation L'Oréal montre que 90% des Européens pensent toujours que les femmes sont bonnes pour tout, sauf pour les sciences", déplore dans le communiqué Brigitte Bekaert, responsable communication pour L'Oréal Belgilux.
Les bourses belges, d'un montant de 60.000 euros, sont remises tous les deux ans depuis 2007, sous les auspices du Fonds pour la recherche scientifique (FRS-FNRS) et le Fonds voor wetenschappelijk onderzoek (FWO). Dix-huit Belges ont été récompensées depuis la création du volet belge du prix.