« Ce qui nous motive, c’est avant tout nos étudiantes et nos étudiants »

 

Vendredi 8 mai, 377 étudiant·es de master 3 en médecine et médecine dentaire à l’UCLouvain ont passé leur examen de synthèse depuis la maison et 61 autres en présentiel, sur le site de Woluwe, tou·tes dans les mêmes conditions. La doyenne de la Faculté, la Prof. Françoise Smets, commente cette "première".

« L’examen s’est bien passé … Tou·tes les étudiant·es ont pu présenter leur examen, que ce soit à la maison, ou ici à Woluwe. »

Un test plus court et axé sur la matière indispensable

« On a essayé de les informer le mieux possible, et de les préparer à la technique. Le Professeur Vanpee, responsable de l’examen, avait, avec l’équipe d’enseignant·es, revu la matière un peu à la baisse, pour essayer de focaliser l’étude des étudiant·es sur ce qui était absolument indispensable. Le fait que l’examen soit sur ordinateur n’était pas fort différent de d’habitude, mais il a été plus court, avec des questions qui allaient vraiment uniquement vers ce qu’on appelle les « gros tuyaux ». En moyenne, les copies ont été remises après 1 heure 36, alors que les étudiant·es avaient 2 heures pour réaliser leur examen. »

Verdict positif des étudiant·es

« Le vendredi dans la journée, j’ai reçu quelques messages de remerciement. Quelques étudiant·es disaient qu’ils·elles avaient apprécié les questions d’examen et trouvaient qu’elles étaient adaptées et qu’elles les avaient aidé·es à réfléchir et à mobiliser leur étude. D’autres nous remerciaient pour l’encadrement, pour cette réactivité, cette préparation. Ils·elles reconnaissent que tout a été mis en œuvre pour trouver des solutions pour permettre de présenter l’examen à la date prévue, pour les préparer à la technique nécessaire et 82% disent avoir été bien soutenu·es. »

« On ne souhaite pas qu’ils·elles pâtissent de la crise qu’on traverse »

« Il y a eu beaucoup de personnes impliquées, mais vu que le résultat final est positif, tout le monde est content de ne pas avoir compté ses heures…Ce qui nous motive, c’est d’abord et avant tout nos étudiantes et nos étudiants. Les étudiant·es qui ont passé l’examen vendredi étaient en stage quand la crise a commencé et ont été confronté·es aux patient·es infecté·es, à tous les changements dans les hôpitaux et sur leurs lieux de stage, donc on se rend compte du stress énorme.

C’est une année très compliquée, ce sont les concours d’accès aux spécialités, donc on voulait certainement que tout se passe au mieux pour eux·elles. Et on aime pouvoir s’améliorer aussi, donc on continuera à faire évoluer le processus. On ne souhaite pas qu’ils·elles pâtissent de la crise qu’on traverse. Il faut qu’on soit là pour les aider à ce que ça n’ait pas de répercussion sur leur parcours académique, » conclut Françoise Smets. 

© Photo portrait : Martin Chavée