Leçons publiques de deux thèses consacrées au Mexique

18 décembre 2019

13:30 - 18:30

Louvain-la-Neuve

Salle Jean Dabin - Collège Thomas More

Mexique : subjectivation face à la violence.

Leçons publiques des thèses de Pascale Naveau et Julia Hernández. L'occasion pour ces deux chercheuses de présenter les résultats de leurs recherches doctorales à la communauté scientifique et au public intéressé par l'Amérique latine ou par les défis que pose la violence dans un pays démocratique.

PROGRAMME

13h30 · Pascale Naveau (CriDIS-SMAG):
"La construction de paix « par le bas » dans des contextes de violence structurelle. Expérience collective et pratiques artistiques comme piliers de la reconstruction de la société mexicaine"
L’envergure de la violence structurelle présente au Mexique laisse peux de place à l’idée d’expérience de paix. Or, les expériences de paix sont multiples et cohabitent jour après jour aux côtés de la violence. Cette recherche aborde la construction de paix à partir de deux expériences de terrain mettant en lumière l’expérience collective et les pratiques artistiques comme piliers de paix et de mémoire collective. Pour comprendre les mécanismes de la construction de paix au travers des expériences collectives et pratiques artistiques, la recherche utilise la notion de processus de subjectivation pour montrer comment les victimes de violence structurelle arrivent à reprendre le contrôle de leur vie et à se construire en acteurs sociaux voir politiques.

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Membres du jury

  • Professeur Geoffrey Pleyers (UCL), promoteur et secrétaire
  • Professeur Matthieu de Nanteuil (UCL), president du jury
  • Professeur Ilán Bizberg (El Colegio de México)
  • Professeur Marie Verhoeven (UCL)
  • Professeur Hugo José Suarez (Universidad Nacional Autonoma de México)
  • Professeur Alexis Nouss (Université d’Aix-en-Provence)

16h-16h30 · Pause café

16h30 · Julia Hernández (CriDIS - SMAG):
"Les citoyens face à la violence institutionnelle au Mexique"
Cette thèse vise à comprendre les réponses du citoyen après avoir été victime d'un dommage provoqué par les institutions publiques de santé ou de justice au Mexique. Il s’agit de mauvais traitements constitués par différents obstacles ou formes d'humiliation auxquels les individus doivent faire face pour avoir accès à des soins médicaux ou à la résolution d’un délit subi (droits que l'État mexicain s'est engagé à garantir). La recherche est divisée en quatre parties : la première présente la définition de violence institutionnelle et explique comment elle a été vécue par les citoyens qui ont participé à cette recherche. Dans la deuxième partie, on découvre comment les individus, après avoir subi de la violence institutionnelle, construisent un positionnement politique par rapport au dommage et aux institutions responsables. La troisième partie porte sur les actions ou formes de lutte que les individus ont mis en place pour exiger leurs droits, en tenant compte de leurs ressources et de leurs capacités, ainsi que des obstacles qui ne permettent pas d’autres citoyens de s’impliquer dans la lutte. Finalement, dans la quatrième partie, on se demande dans quelle mesure la lutte que mènent les individus pour leurs droits a également un effet sur l'éradication de la violence institutionnelle au niveau structurel, ou bien si la lutte pour leurs propres droits contribue, paradoxalement, au maintien de ce type de violence dans les institutions.

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Membres du jury

  • Professeur Geoffrey Pleyers (UCLouvain), Promoteur de la thèse et Secrétaire du jury
  • Professeur Abraham Franssen (Université Saint-Louis – Bruxelles & UCLouvain), Président du jury
  • Professeur Guy Bajoit (UCLouvain)
  • Professeure Ligia Tavera Fenollosa (FLACSO-Mexique)
  • Professeur Alberto Martín Pérez (Université de Barcelone)

Les présentations et les échanges auront lieu en français.
L'accès est ouvert à tous.