Commencer un nouveau travail en temps de confinement, c’est la situation inédite que Capucine Guillaume a dû affronter quand elle a rejoint l’UCLouvain le 16 mars ! Témoignage.
« Je suis chargée de mission en relations internationales et conseillère aux études pour le programme PPE (Bachelier en sciences philosophique, politique et économique) au sein de la Faculté ESPO. J’ai été engagée à l’UCLouvain avant le confinement, donc mes entretiens se sont passés en présentiel. J’ai commencé le premier jour du confinement, c’est-à-dire le 16 mars, à l’UCLouvain », explique Capucine.
« J’ai eu la chance de rencontrer quelques-uns de mes collègues le 16 mars lorsque je suis arrivée. Il y avait encore une bonne moitié de l’équipe qui était encore présente. J’ai eu l’occasion de rencontrer mon n+1 qui m’a donné un ordinateur et qui m’a vite expliqué que j’allais travailler le restant de la semaine à la maison. J’ai très vite rencontré la plupart de mes collègues, en tout cas ceux avec lesquels j’allais travailler directement, par Teams ».
Son bilan ? « Il n’y a rien à faire, avoir commencé une fonction en plein milieu du confinement, ça a quand même ralenti mon intégration et ma formation », estime-t-elle. « Donc je pense que le présentiel va véritablement changer et accélérer les choses. Je pense que je vais pouvoir prendre plus de responsabilités et que je poserai plus facilement les questions. Lorsque j’avais des questions, je m’amusais à les lister sur une feuille pour ensuite organiser une réunion Teams. Ici je vais plus aller directement vers les gens donc mon intégration et ma formation vont être boostées. »
Et son ressenti ? « Ça a été un processus en plusieurs phases. Au début je me sentais vraiment complètement perdue à la maison. Ensuite je me suis dit que c’était comme ça et qu’il fallait quand même que je me montre motivée. Donc j’ai essayé d’être autodidacte et d’apprendre les choses par moi-même, d’essayer de poser les questions, d’essayer d’aller au-delà et de ne plus avoir peur des rencontres virtuelles. Et puis je me suis habituée en fait.
Et maintenant ? « Maintenant c’est une nouvelle phase. Je retourne au bureau 2 fois par semaine. J’ai l’impression de recommencer à nouveau parce que je rencontre cette fois-ci mes collègues en présentiel et c’est comme si, finalement, je ne les avais jamais véritablement rencontrés. C’est gai parce que je découvre tout l’aspect plus informel du travail. On commence à parler de se réunir au temps de midi, etc. D’aller prendre des vrais cafés.
Mais voilà, il y a la distanciation sociale qui fait que ce n’est pas encore des rapports aussi chaleureux que ceux auxquels on pourrait s’attendre normalement lorsqu’on intègre une équipe. On doit toujours se voir à distance, on se dit bonjour de la main et la plupart du temps on a un masque. Donc ça reste un petit peu… spécial, » conclut Capucine.