L’épuisement parental est de mieux en mieux connu. Mais qu’en est-il pour les enfants ? Anne-Catherine Dubois s'empare de la question.
Si l’épuisement parental est de mieux en mieux connu – grâce aux recherches menées par les Pres Isabelle Roskam et Moïra Mikolajczak à l’UCLouvain – il en va autrement des conséquences pour les enfants. Anne-Catherine Dubois travaille avec des familles pour tenter d’y voir plus clair. La doctorante recherche encore des papas, des mamans ou des couples concernés par la question ainsi que leurs enfants. Objectif ? Mieux comprendre ce que parents et enfants vivent et comment chacun s’adapte quand un des/les parents sont épuisés.
1 ou 5 enfants
« On peut être épuisé avec 1 ou avec 5 enfants, en bonne santé ou porteurs d’un handicap, que l’on soit parent solo ou en couple », précise d’emblée la chercheuse attachée à l’Institut de recherche santé et société de l’UCLouvain (IRSS). Elle travaille actuellement avec plusieurs parents, seuls ou en couple, et leurs enfants qu’elle a eu l’occasion d’interroger.
La participation des familles se fait en trois volets : un entretien avec le ou les parents (virtuel) ; un atelier créatif avec le ou les enfants d’une fratrie (en présentiel) ; enf in un moment de discussion en présence de toute la famille.
L’éducation reçue
Précisons qu’en Belgique, 7 % de la population serait en burn-out parental, soit 150 000 personnes par an. Parmi celles-ci, 100 000 mères et 50 000 pères, d’après les Pres Isabelle Roskam et Moïra Mikolajczak.
La recherche d’Anne-Catherine Dubois a déjà livré quelques enseignements. Par exemple, ce que disent parents et enfants – les uns en entretien, les autres au cours de jeux de rôle et de créations artistiques – est corrélé même si cela se révèle par des voies différentes. Autre constat, l’éducation reçue par les parents est un facteur important. « Soit on ne veut pas reproduire ce qu’on a soi-même vécu et on place la barre très haut pour atteindre un idéal ; soit l’éducation reçue est un modèle que le parent vit comme ‘inatteignable’ au risque, ici aussi, de le vivre comme un échec. »
Dominique Hoebeke
Communication UCLouvain Bruxelles
> uclouvain.be/burn-out-parental-enfants
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