Move for Tomorrow, l'intitulé constituait en soi tout un programme. Un impératif, aussi.
Organisée conjointement par l'Université catholique de Louvain et le quotidien La Libre Belgique, cette journée de réflexion peut s'enorgueillir d'un joli succès. Le temps d'une longue après-midi, plus de 500 personnes – académiques, étudiants, journalistes et citoyens – ont échafaudé ensemble quelques pistes qui pourraient jeter les fondations du monde de ‘Demain’.
Éducation, démocratie, économie circulaire, énergie, mobilité, alimentation et agriculture durables... Les chantiers ne manquent pas dans nos sociétés déboussolées. Autant de défis qui transcendent et relient les générations.
Lors de ces discussions, on a pu percevoir de l'inquiétude, bien sûr. Du dépit et une certaine colère, parfois. Mais l'impression qui a largement dominé était celle de l'envie. À quoi bon s'appesantir sur les constats ? Qu'attend-on pour se mettre en mouvement ? Une envie de solidarité et d'équité. Une envie de prendre sans plus attendre notre sort en main qu'illustre, mieux que n'importe quel discours, la multiplication d'initiatives de citoyens qui, individuellement ou collectivement, décident d'organiser leur propre ‘transition’ ou d'entreprendre socialement. Une rébellion par l'exemple. Un sentiment réconfortant.
Les freins au(x) changement(s) sont bien connus. La peur de ‘perdre’ ou de se perdre ; celle de l'inconnu ; la défense des intérêts à court terme ou des profits particuliers ; l'inertie politique... On peut se réfugier derrière ces barrières ou choisir de les dépasser. Les outils de cette transformation sont largement disponibles. À nous de nous en emparer ou de les inventer au besoin.
Changer, ce n'est pas revenir en arrière mais aller de l'avant. Changer, c'est retrouver du sens.
Gilles Toussaint
Journaliste à La Libre Belgique
@Djaitwo
Article paru dans le Louvain[s] de décembre 2017-janvier-février 2018 |