Données, c'est bon pour la santé

Julie Vanvolsem est co-fondatrice de SAVICS, une société spécialisée dans le traitement de données à caractère médical. Son but : améliorer l’efficacité des actions prises dans le cadre de la santé mondiale.

L’exploitation de bases de données a modifié notre approche de la santé, du diagnostic de la maladie jusqu’au traitement des patients. Bien employées, ces données permettent de veiller en temps réel sur l’état de santé d’une population, mais aussi de prévoir certaines épidémies.

Julie Vanvolsem vit au Rwanda depuis deux ans. Là-bas, comme ailleurs en Afrique, la centralisation et la standardisation des données est un enjeu crucial. « Certains laboratoires sont isolés en pleine campagne et n’ont pas d’accès à internet, ce qui rend la gestion des résultats de tests médicaux compliquée. Grâce à des softwares très simples, nous sommes parvenus à rassembler les data des différents labos et à les centraliser sur un serveur national. Cela nous offre une carte à partir de laquelle on peut observer des tendances épidémiologiques par région et ainsi attribuer les ressources au bon endroit et au bon moment. »

Un logiciel dédié au COVID-19

‘Nous’, c’est SAVICS, la start-up qu’elle a fondée en 2016 avec Xavier Morelle, suite à sa Formation interdisciplinaire en création d’entreprise de l’UCLouvain (CPME) et à une rencontre avec le Pr Emmanuel André. Elle qui découvrait alors tout du monde de l’entrepreneuriat garde un vif souvenir de cette expérience : « La collaboration entre étudiants de différentes disciplines était très enrichissante, ainsi que le fait de pouvoir bénéficier de l’expertise de professionnels. »

Pour répondre à la crise du coronavirus, SAVICS a développé DataToCare COVID-19, un logiciel installé dans les laboratoires qui saisit les résultats des tests COVID-19 et les données des patients, et envoie les données à un serveur national en temps réel. Une capacité d’adaptation qui promet un bel avenir à la start-up.

L.G.

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