Saint-Luc : Cap sur 2025

LOUVAINS

L'hôpital du futur ? Il sera humain et moderne. C'est Renaud Mazy, le patron des Cliniques universitaires Saint-Luc qui le dit.

De retour du marathon de New York, l’administrateur délégué de Saint-Luc troque ses baskets contre un costume-cravate et file en réunion. À l’ordre du jour : le plan ‘Hôpital 2025’, un vaste projet de rénovation et de reconstruction. À la barre, un homme de défi, calme mais déterminé. Son ambition ? Faire de Saint-Luc un hôpital universitaire de référence encore plus performant mais surtout humain. Un hôpital ouvert et connecté à la ville aussi. « Saviez-vous que plus de 5 500 personnes travaillent chez nous ? Saint-Luc est le principal employeur privé de la Région bruxelloise », rappelle Renaud Mazy. « Près de la moitié des patients et des membres du personnel sont originaires de Bruxelles. Notre hôpital est à l’image de la capitale : un lieu de diversité et d’ouverture à l’international ». Les patients viennent des quatre coins du monde. « Nous sommes réputés au-delà de nos frontières pour l’excellence de la qualité de nos soins, mais également pour notre humanité. Les enquêtes de satisfaction le prouvent. À Saint-Luc, on ne prend pas en charge une maladie mais une personne. On ne traite pas un cancer mais une personne qui souffre d’un cancer. Chez nous, des Coordinateurs de Soins Oncologiques accompagnent depuis de nombreuses années déjà personnellement chaque patient ‘cancer’ à travers son parcours de soin au coeur de l’hôpital. »

Du confort, pas du luxe

L’humain est-il une priorité ? « Oui, depuis le début », affirme Renaud Mazy. « Notre hôpital sera accueillant et moderne, c’est-à-dire évolutif, capable d’intégrer au fur et à mesure les évolutions de la médecine et de la pratique des différents métiers. Aujourd’hui, les activités ambulatoires augmentent. On s’oriente vers une médecine de plus en plus individualisée ». Moderne, cela veut dire luxueux ? « Nous ne serons jamais un hôpital VIP ! Notre offre de soins et nos locaux ne seront pas différents en fonction des publics. Nous allons augmenter le niveau de confort global, avec des espaces lumineux et aérés car c’est ce que le patient attend. » Ce n’est donc pas qu’un projet immobilier : « Notre but n’est pas de devenir plus grand ou d’offrir davantage de lits, mais de pouvoir mieux accueillir nos patients et mieux exercer nos métiers. Un projet ambitieux mais réaliste : transformer et rénover ce qui peut l’être, reconstruire ce qui doit l’être. » Quid des récentes mesures budgétaires ? « Elles n’impactent pas directement les projets de construction, mais bien notre performance globale. Nous allons devoir réaliser des économies. Nous allons perdre environ 5 millions de subsides des autorités pour l’année prochaine. Mais j’essaie de prendre les difficultés positivement, de rebondir avec ténacité. »

Calme et enthousiasme

Donc, pas de stress ? « Je sais rester calme et souriant en toutes circonstances, garder la tête froide et une concentration totale. Et puis ce job donne du sens à ma vie. Dans un hôpital, toutes les décisions que vous prenez avec votre équipe ont un impact direct sur le patient. Mes tâches et mes contacts sont aussi très diversifiés, en interne comme en externe. C’est passionnant. Et puis Saint-Luc a un potentiel humain extraordinaire. Je souhaite permettre à chacun de s’épanouir dans son travail, pour donner le meilleur au patient. »

Anne Mauclet
Chargée de communication

Les Cliniques universitaires Saint-Luc en quelques chiffres

  • 979 lits agréés, 24 salles d’opérations, 20 547 interventions en 2015 dont 98 transplantations rénales
  • 17 salles de radiographie, 10 salles d’endoscopie et 4 salles d’accouchement
  • 902 médecins salariés
  • Plus de 5 500 employés
  • 12 000 CV reçus l’an dernier
  • 380 bénévoles
  • Plus de 1 100 sandwiches distribués par jour, 7 000 plats aux patients, 1 200 au personnel
  • 504 millions d’euros de chiffre d’affaires
  • Consommation d’électricité : 29 889 MWh en 2015

Crédit photo : Hugues Depasse

Article paru dans le Louvain[s] de décembre 2016-janvier-février 2017