« Une période incroyablement intéressante à vivre »
Un témoignage de Bénédicte de Clippele, assistante en médecine générale
Bénédicte de Clippele est en 3e année d’assistanat en médecine générale. Depuis début octobre, elle est en stage au Centre Médical Mosaïque à Schaerbeek tout en travaillant deux demi-jours par semaine au Centre de médecine générale d’urgence (CMGU) de l’UCLouvain à Woluwe (Laennec).
Depuis le début de la crise, « nous répondons aux appels, gérons la situation, nous rassurons surtout les patient·es inquiet·es et nous évaluons les cas les plus graves à référer aux hôpitaux », explique la jeune médecin qui insiste sur la qualité du suivi qui est fait auprès des patient·es. « Nous demandons aux personnes de rappeler pour donner des nouvelles et nous les rappelons aussi. » La situation est intense, mais gérable. « Certain·es patient·es préfèrent avoir leur médecin traitant en ligne plutôt que l’assistant·e car c’est lui qui les connaît le mieux. »
Au Centre Laennec, où les médecins ne connaissent pas le public qui se présente, « nous ne connaissons pas leur dossier donc les questions sont plus précises. Nous essayons de prendre en charge un maximum de cas pour éviter qu’ils ne se retrouvent aux urgences. Cette période est très particulière », estime Bénédicte de Clippele – le stéthoscope reste en poche – « mais c’est incroyablement intéressant à vivre. J’ai la chance d’avoir des maîtres de stage très présents qui suivent bien les guidelines. Il est facile de suivre un bon exemple », sourit (virtuellement) la jeune femme.
Bénédicte de Clippele au centre de tri du site Paul Brien de l’hôpital Brugmann. Les assistant·es apportent leur concours aux centres de pré-tri à côté des hôpitaux où les médecins généralistes envoient leurs patient·es. Ceux-ci sont examinés et ‘triés’ pour retenir ceux qui nécessitent un examen approfondi. La photo est floue parce que le smartphone est dans un sac en plastique!
Les assistant·es montrent une motivation et une disponibilité sans faillesDu côté de l’ensemble des assistant·es de médecine, explique Françoise Smets, doyenne de la Faculté de médecine et médecine dentaire, "ils restent sur leur lieu de travail quand c’est possible. Paradoxalement, ils sont parfois plus disponibles puisque les activités non urgentes sont reportées. Ils peuvent alors être utiles dans d’autres services. Toutes et tous montrent une motivation et une disponibilité sans failles. Il en va de même pour les stagiaires (en dernière année), qui collaborent principalement aux activités moins risquées. On compte 425 stagiaires en médecine (dernière année), 1 300 assistant·es en hôpital et 700 en médecine générale (chez un maître de stage ou à l’hôpital). |