Julie VANVOLSEM, co-fondatrice et coordinatrice des projets et des équipes Savics
Depuis 2016, Savics a implémenté son logiciel dans 16 pays en voie de développement en Afrique et Asie du Sud-Est. Il permet aux ministères de la santé des pays concernés d’optimiser les prises de décisions opérationnelles ou épidémiologiques grâce à la digitalisation des données de laboratoires.
Julie Vanvolsem, Alumnus LSM 2016, nous raconte son histoire passionnante ...
" Je m’apelle Julie Vanvolsem, j’ai 29 ans et suis co-fondatrice de Savics. En 2014, j’ai terminé mon master en Neuropsychologie et j’ai ensuite décidé d’enchainer sur un master en sciences économiques. C’est dans le cadre de ce Master que j’ai rencontré Xavier Morelle (aussi ancien diplômé de l’UCLouvain en physique nucléaire), mon associé actuel et co-fondateur de Savics. Xavier, en tant que porteur d’idée, était venu partager son projet de création « d’une startup sociale experte en analyse de données ». L’idée m’a tout de suite emballée et j’ai embarqué dans l’aventure. Très rapidement, nous avons rencontré le Dr Emmanuel André (aujourd’hui professeur qui terminait son doctorat à Saint-Luc). Il avait développé un software prototype qui digitalisait les résultats de tests de tuberculose dans les laboratoires en République Démocratique du Congo. Pour répondre à une demande d’implémentation à grande échelle de la solution, il cherchait une équipe qui puisse continuer à développer le logiciel pour le rendre plus robuste. Au vu de cette opportunité, nous avons pivoté et réorienté notre plan d’affaire pour répondre à l’offre qui se faisait à nous. Mais aucun de nous deux n’avait les compétences requises pour développer des logiciels. Il nous manquait un troisième comparse. C’est à nouveau via l’UCLouvain que nous avons rencontré notre as de l’informatique, Aissa Ghouti, qui est le troisième co-fondateur de Savics. Sur base du premier prototype, nous avons créé un nouveau logiciel : DataToCare. Aujourd’hui, 5 ans plus tard, ce logiciel est implémenté dans 16 pays en voie de développement en Afrique et Asie du Sud-Est. Il permet aux ministères de la santé des pays concernés d’optimiser les prises de décisions opérationnelles ou épidémiologiques grâce à la digitalisation des données de laboratoires. Dès son lancement en 2016, les activités de Savics ont été reconnues par l’OMS (Organisation Mondial de la Santé). C’est grâce au support de cette organisation que nous avons pu implémenter le logiciel au Bénin, au Niger et au Rwanda. En 2017, j’ai pris la décision d’aller vivre à Kigali au Rwanda pour mieux comprendre les besoins du pays et de me rendre compte de la complexité du travail sur le terrain. J’ai eu la chance de collaborer avec le Ministère de la Santé Rwandais pendant près de 3 ans. Mon rôle aujourd’hui au sein de Savics est opérationnel. Je suis en charge de la coordination des projets et des équipes. En tant que co-fondatrice je suis également impliquée dans les décisions stratégiques et commerciales. Vous l’aurez compris, il n’y a pas de place pour la routine dans mon quotidien. Et c’est tant mieux. Aujourd’hui, Savics compte 37 employés de 19 nationalités différentes basés dans 14 pays en Europe et Afrique. Cette diversité culturelle fait partie de l’ADN de notre société. Malgré la distance qui nous séparent, la cohésion de l’équipe est impressionnante (nous n’avons pas attendu l’arrivée du COVID pour travailler à distance). Je suis persuadée que cette cohésion existe grâce à notre volonté commune de faire évoluer notre mission sociale et nos valeurs partagées (elles sont disponibles sur www.savics.org/manifesto). Chez Savics « Everyone matters ». |
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