26 janvier 2018
27 janvier 2018
Bruxelles
rue Emile Claus 49 (sonnette SBP)
Les 26 et 27 janvier 2018 se tiendra notre Colloque annuel Entre ombre et lumière: les addictions, organisé par le Réseau d'Aide aux Toxicomanes asbl et le Laboratoire d'Anthropologie Prospective (UCL).
Le thème de cette édition sera: "Consommez!" Vivre pour consommer, consommer pour (sur)vivre ; vaste sujet que nos prestigieux orateurs invités questionneront sous différents angles, poussant à la réflexion et au débat.
Programme
------------------------------
VENDREDI 26 JANVIER, 9h - 16h30
"Vivre pour consommer", Réguler dans une économie déréglée : le paradoxe de la consommation du plaisir
- Alessandro STELLA, historien, CNRS, EHESS: "Consommations de psychotropes et addictions : assez de confusions !"
- Giuseppe MUTI, géographe, Univ. de Cassino (It): "Du Parrain à Gomorra : réseaux mondiaux et réseaux locaux dans les représentations du rapport entre drogue et mafias italiennes."
- Pierre KOPP, économiste, Univ. Paris 1: "Coût social des drogues et politiques publiques"
+ Lunch médecins: exposé-débat avec Pascal SEMAILLE: "Actualité médico sociologique chez les « branchés » : le Chem sex pour les nuls"
Après-midi: Table ronde avec des intervenants de terrain
------------------------------
SAMEDI 27 JANVIER, 9h - 16h
"Consommer pour (sur)vivre", Exemples pratiques d’interactions entre nécessité économique & usage de drogue
- Vincent BERRY, sciences de l’éducation, Univ. Paris 13: "Sociologie des pratiques vidéoludiques : comment devient-on joueur ?"
- Florence Bergeaud-Blackler, anthropologue, CNRS, IREMAM: "Réflexions sur le Halal comme espace normatif"
- Renaud CRESPIN, Sociologue, CNRS, SciencesPo: "Faire le problème pour mieux l’ignorer ? Retour sur la carrière transatlantique d’une solution technique : le dépistage des
drogues au travail."
+ Orateur à préciser, psy: "Désir, envie, espoir, déception, les moteurs intimes du consumérisme"
Après-midi: Table ronde avec des intervenants de terrain
------------------------------
SAMEDI 27 JANVIER, 9h - 16h
"Consommer pour (sur)vivre", Exemples pratiques d’interactions entre nécessité économique & usage de drogue
- Vincent BERRY, sciences de l’éducation, Univ. Paris 13: "Sociologie des pratiques vidéoludiques : comment devient-on joueur ?"
- Florence Bergeaud-Blackler, anthropologue, CNRS, IREMAM: "Réflexions sur le Halal comme espace normatif"
- Renaud CRESPIN, Sociologue, CNRS, SciencesPo: "Faire le problème pour mieux l’ignorer ? Retour sur la carrière transatlantique d’une solution technique : le dépistage des
drogues au travail."
+ Orateur à préciser, psy: "Désir, envie, espoir, déception, les moteurs intimes du consumérisme"
------------------------------
Renseignements & inscription
Tél. : 02/534.87.41
E-mail : rat.laap.lydie@gmail.com
L’inscription est confirmée par le paiement !
(Acréditaion demandée Éthique & Économie)
P.A.F. (repas et pauses inclus) = 100 €/2 jours – 60 €/jour
Étudiants, demandeurs d’emploi = 50 €/2 jours – 30 €/jour
Lunch médecins = 10 €
à verser sur le compte du R.A.T. : BE82 0682 2135 8168
avec la communication : Colloque Addictions 2017 + votre nom
------------------------------
Dans une époque où l’injonction à consommer déborde et envahit la vie de nos contemporains et tous les canaux de communication de nos sociétés, une question semble s’imposer : cet impératif ne concerne-t-il pas certaines choses uniquement, seulement celles qui en étant consommées rapportent beaucoup d’argent à des personnes, des organisations ou des communautés déjà assez riches ou puissantes pour imposer leurs produits ou leurs marques.
Mais cet acte indispensable, devenu presque identitaire, se transforme en action déconsidérée, voire réprouvée, dès qu’il s’agit de consommer soit des objets ou dispositifs majoritairement immatériels (religions, spiritualité, jeux en ligne, série TV, etc.), jugés de moindre valeur aux mesures du capitalisme, soit des objets très rentables, mais en dehors de l’économie régulée par les institutions ou organisations légales (drogues…) et dès lors échappant en partie à la capacité d’emprise des acteurs dominants.
Pour sa septième édition, le Colloque RAT-LAAP ouvrira cette fois la discussion sur la contextualisation des consommations. Nous explorerons l’histoire de l’usage des psychotropes qui par exemple ont souvent permis d’amoraliser les armées, celle des jeux qui rendent dociles les peuples, celle de la vague libérale et du consumérisme qui y est intimement associée. Nous explorerons plus particulièrement la notion d’envie, considérée depuis la nuit des temps comme le sentiment le plus dangereux et dans nos sociétés christianisées comme si immorale, pourtant omniprésente comme moteur de l’économie marchande. Nous nous pencherons aussi sur la place des replis religieux dans l’économie psychique qui prévaut dans notre siècle.
Afin de quitter une fois pour toutes cette idée que l’addiction est une maladie qui se contracterait dans une enfance mal gérée ou qui s’installerait dans un psychisme défaillant, nous tenterons de comprendre par quels rouages les consommations en tous genres transforment notre regard, utilisent et contaminent nos affects.
Mais cet acte indispensable, devenu presque identitaire, se transforme en action déconsidérée, voire réprouvée, dès qu’il s’agit de consommer soit des objets ou dispositifs majoritairement immatériels (religions, spiritualité, jeux en ligne, série TV, etc.), jugés de moindre valeur aux mesures du capitalisme, soit des objets très rentables, mais en dehors de l’économie régulée par les institutions ou organisations légales (drogues…) et dès lors échappant en partie à la capacité d’emprise des acteurs dominants.
Pour sa septième édition, le Colloque RAT-LAAP ouvrira cette fois la discussion sur la contextualisation des consommations. Nous explorerons l’histoire de l’usage des psychotropes qui par exemple ont souvent permis d’amoraliser les armées, celle des jeux qui rendent dociles les peuples, celle de la vague libérale et du consumérisme qui y est intimement associée. Nous explorerons plus particulièrement la notion d’envie, considérée depuis la nuit des temps comme le sentiment le plus dangereux et dans nos sociétés christianisées comme si immorale, pourtant omniprésente comme moteur de l’économie marchande. Nous nous pencherons aussi sur la place des replis religieux dans l’économie psychique qui prévaut dans notre siècle.
Afin de quitter une fois pour toutes cette idée que l’addiction est une maladie qui se contracterait dans une enfance mal gérée ou qui s’installerait dans un psychisme défaillant, nous tenterons de comprendre par quels rouages les consommations en tous genres transforment notre regard, utilisent et contaminent nos affects.