21 avril 2017
Louvain-la-Neuve
Salle du Sénat académique
L'importance de réaliser des analyses archéométriques sur les mortiers de préparation et les pigments dans l'étude des peintures antiques n'est plus à démontrer. Beaucoup a déjà été dit sur les apports de ces analyses pour la connaissance des techniques d'exécution des peintures, mais il manque aujourd'hui une réflexion plus globale à une échelle territoriale et diachronique. En travaillant sur le cas d'Ostie, où l'on remarque un changement radical en termes de couches de préparation et de technique picturale entre le premier et le deuxième siècle – causé probablement par un changement d'atelier – plusieurs questions nous sont venues spontanément, auxquelles nous voudrions trouver une réponse : à l'intérieur des différentes réalités locales, existent-ils des constantes ou des transformations dans la technique d'exécution des peintures au cours du temps ? Existent-ils des spécificités d'une zone ou d'une période en particulier ? De manière générale, on remarque, avec le temps, une réalisation de moins en moins soignées des couches de préparation, et une utilisation moins fréquente de certains pigments, comme le cinabre ; est-il possible de donner une base scientifique à ces observations macroscopiques à travers des analyses archéométriques ? La journée souhaite constituer une occasion de rencontre, sous la forme d'un workshop, où chacun peut amener sa propre expérience sur une aire géographique en particulier, afin de discuter de toutes ces questions et établir le point de départ d'une réflexion sûrement plus ample.
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