De la scission de l’UCL à un essor économique exceptionnel


Histoire UCL – Walen buiten - communiqué de presse

1968. C’est le Walen buiten. L’Université catholique de Louvain se scinde en deux universités distinctes : la KU Leuven et l’UCL, qui déménage à Louvain-la-Neuve (1972) et Woluwe (1976 - Faculté de médecine et cliniques universitaires Saint-Luc).

2018. 50 ans plus tard, l’UCL est la première université belge francophone dans les rankings (129e selon le ranking du Times (THE)). Elle accueille 31 000 étudiants et est désormais implantée sur six sites (Louvain-la-Neuve, Bruxelles Woluwe et Saint-Gilles, Mons, Tournai et Charleroi).

Le Walen buiten, c’est donc la création d’une nouvelle université, en Wallonie et à Bruxelles (Woluwe), et, pour l’accueillir, de la dernière nouvelle ville de Belgique, Louvain-la-Neuve. En 45 ans, la ville est passée de terres agricoles, à l’un des pôles économiques les plus attractifs de Belgique. LLN voit désormais passer chaque jour 50 000 personnes, compte 350 commerces (horeca compris) et pourvoit 15 000 emplois.

L’UCL, c’est aussi le 2e employeur du Brabant wallon (derrière GSK), avec 4 381 emplois directs à LLN. Le parc scientifique de LLN (le premier créé en Belgique, en 1972) accueille 274 entreprises et 6 452 emplois, sur 230 hectares. Ainsi que 75 spin-offs créées (dont 65 actives).

Plus largement, l’arrivée de l’UCL en Brabant wallon a boosté son développement économique, faisant passer le PIB/habitant du BW de 101 à 131, contre une évolution moyenne de 81 à 88 pour la Wallonie (source : commission européenne). Le Brabant wallon figure également en 3e position parmi les 25 régions de l’UE ayant la plus grande part d’universitaires employés en science et technologie par rapport à la population active (33 %), derrière Oslo et Londres (source : Eurostat). Enfin, la jeune province peut se targuer d’avoir le plus haut taux de diplômés de l’enseignement supérieur de Belgique (devant le Brabant flamand), soit 51,2 % (source 2010 : Eurostat).

D’un événement vécu par certains, en ’68, comme traumatisant, l’UCL et plus globalement la Wallonie, démontrent aujourd’hui que cette scission s’est transformée en success story. « Il est incontestable que la Wallonie a bénéficié de la scission de l’université et de son installation à Louvain-la-Neuve » attestait en 2013 le ministre de l’enseignement supérieur, Jean-Claude Marcourt, lors d’un débat à l’UCL sur le développement économique du BW.

Quels sont les facteurs qui permettent d’expliquer cette réussite wallonne ?

  • Une conception visionnaire de Louvain-la-Neuve, par Michel Woitrin notamment, administrateur général de l’UCL lors de la scission : c’est lui qui imagina cette ville piétonne (13 hectares de piétonnier), l’une des toutes premières en Europe (et la plus grande, proportionnellement à la taille de la ville), proche de Bruxelles, et qui pensa, dès le départ, à y adjoindre un parc scientifique (le premier de Belgique)
  • L’attractivité du parc scientifique et la renommée internationale de l’UCL permettent d’attirer des entreprises internationales, telles que GSK (qui s’est implantée à Wavre, grâce à la proximité de l’UCL), AGC et, dans un futur proche, le CBTC (China Belgium Technology Center), soit le premier incubateur chinois en Europe. Le choix des Chinois pour LLN a clairement été guidé par la présence de l’UCL et la proximité de Bruxelles. Selon Philippe Barras, responsable du développement régional de l’UCL : « si de grandes entreprises viennent s’installer dans le BW, c’est pour être à la source (proximité de l’UCL) pour engager de nouveaux talents. »

Pour Vincent Blondel, recteur de l’UCL : « une université se doit d’avancer parce que la pensée, la recherche, l’innovation, qu’elle soit économique, politique, sociale ou culturelle, n’attend pas. Des esprits visionnaires ont bâti les fondements d’une réussite qui se poursuit et qui a impacté durablement le visage de la Wallonie et de la Belgique au-delà des espérances. C’est l’esprit qui anime l’UCL, une université tournée vers l’avenir et en dialogue avec son alter ego flamande. »

Contact (presse) : Vincent Blondel, recteur de l’UCL – le contacter via Dominique Hoebeke, responsable communication du recteur : 010 47 81 02 ou 0496 115 177

Publié le 18 janvier 2018