Les hirondelles font le printemps à l’UCLouvain

Communiqué de presse

NB : Ne dites plus UCL, mais UCLouvain. Le nom « UCL » a disparu en septembre 2018 et est devenu « UCLouvain ».

En bref :

  • Les populations d’hirondelle ont baissé en flèche : - 45 % ces 30 dernières années
  • L’UCLouvain agit pour leur préservation : 232 nids artificiels ont été placés sur ses bâtiments et sont prêts à accueillir les hirondelles de retour de leur migration
  • L’appropriation de ces nids par les hirondelles fait l’objet d’un suivi scientifique et plusieurs étudiant·es UCLouvain consacreront leurs mémoires à ces oiseaux

Contact presse :    
Sébastien Lambay, cheville ouvrière de l’opération « Sauver les hirondelles » à l’UCLouvain, 010 47 94 34, GSM sur demande
Thierry Hance, professeur de biologie à l’UCLouvain, GSM sur demande
Renate Wesselingh, professeur de biologie à l’UCLouvain, 010 47 34 47

Les hirondelles feront-elles encore longtemps le printemps ? Rien n’est moins sûr si l’on n’agit pas dès maintenant. La population d’hirondelles a baissé de 45 % ces 30 dernières années. L’UCLouvain a donc décidé de protéger cette espèce menacée. Son plan d’action ? Placer des nids artificiels sur les bâtiments de l’université. L’objectif ? Préserver la biodiversité et profiter de l’action pour lancer des projets de recherche sur ces oiseaux.

L’UCLouvain a recensé en 2018 la population d’hirondelles sur son site de Louvain-la-Neuve. Les résultats sont sans équivoque : le nombre de nids naturels occupés a quasiment diminué de moitié entre 2009 et 2018. La faute à qui ? L’usage de pesticides en agriculture et dans les jardins cause la disparition des insectes, qui constituent le régime alimentaire exclusif des hirondelles. Le réchauffement climatique pose aussi problème dans les migrations, en augmentant les zones désertiques à parcourir.

Face à ce constat, l’UCLouvain a décidé de passer à l’action. Comment ? En plaçant des nids artificiels : 196 nids pour les hirondelles et 36 nids pour les martinets noirs, pour attirer de jeunes oiseaux auprès des colonies existantes. Pourquoi des nids artificiels ? « Fatiguées après un long voyage de 5000 ou 6000 km, les hirondelles ont tendance à « aller au plus facile » pour construire leur nid. Elles peuvent alors choisir des matériaux peu solides si elles ne trouvent pas de boue à proximité directe », explique Sébastien Lambay, ornithologue amateur et cheville ouvrière de l’opération « Sauver les hirondelles » de l’UCLouvain. Ce qui peut compromettre la viabilité du nid et la survie des petits. Un nid disponible et en bon état, cela signifie une économie d’énergie énorme dans un environnement de plus en plus urbanisé.

En plus des nids, l’UCLouvain a aussi placé 4 bacs de boue près des bâtiments concernés pour permettre aux oiseaux de se sentir « comme à la maison » et aux colonies pré-existantes de consolider leur nid.

Où voir les nids artificiels ? Dans le bas de LLN, Place Cardinal Mercier et Place Montesquieu, et dans le haut de la ville, au bâtiment Pythagore (à proximité de la Place des Sciences). À noter : pour attirer les hirondelles au Pythagore, où il n’y avait pas de colonie pré-existante, les ornithologues enthousiastes diffusent des chants d’hirondelle !

Le projet n’échappe pas à la rigueur scientifique du milieu universitaire. Le suivi de l’adoption des nouveaux nids est assuré par les professeurs UCLouvain Thierry Hance et Renate Wesselingh. Dès l’année académique prochaine, des étudiant·es UCLouvain seront invité·es à réaliser leur mémoire sur les hirondelles.

Publié le 03 mai 2019