Un master UCL unique en interprétation en langue des signes

Communiqué de presse

Un master UCL unique en interprétation en langue des signes

Dès septembre 2017, l’UCL sera la seule université belge francophone à proposer un master en interprétation en langue des signes. Pour ce faire, la Louvain School of Translation and Interpreting vient de se doter de cabines d’interprétation high-tech, caméras et écrans à l’appui, histoire de permettre aux futurs étudiants de visualiser leurs prestations et se corriger en temps réel. Côté corps professoral, l’UCL est toujours à la recherche d’académiques pour venir renforcer l’équipe d’enseignants.

En septembre 2015, l’UCL accueillait une nouvelle école, spécifique à la traduction et à l’interprétation, la Louvain School of Translation and Interpreting, soit une quarantaine de nouveaux professeurs et +/- 150 nouveaux étudiants. Un changement fixé par le décret Marcourt, qui prévoyait l’intégration des masters en traduction et interprétation aux universités. C’est dans cette nouvelle école que sera organisé le master en interprétation de la langue des signes.

Concrètement, ce nouveau master en langues des signes ?

L’UCL innove en proposant, dès la rentrée académique 2017-2018, un master unique en FWB en interprétation en langue des signes. Une aubaine pour les étudiants bacheliers désirant compléter leur formation dans le domaine, puisque jusqu’à présent, aucune formation de ce genre n’existait côté francophone. Ce master formera des interprètes bi-actifs, soit la capacité de traduire du français vers la langue des signes et inversement.

Cette nouvelle formation UCL répond à une triple demande sociétale. On assiste :

  • dans le monde de l’emploi, à une forte croissance de la demande en interprètes en langue des signes ;
  • du côté des étudiants, à un intérêt accru à se former dans ce secteur : en 2016, les inscriptions en bac ont triplé en traduction et interprétation de la langue des signes ;
  • du côté des adultes en reprise d’études (via la VAE, la valorisation des acquis de l’expérience), travaillant déjà dans le secteur de la langue des signes et désireux de s’équiper d’un diplôme universitaire.

A noter que si les études de traduction et interprétation sont relativement courues des étudiants, cela s’explique notamment par le haut taux d’employabilité. Bruxelles étant la capitale des institutions européennes, la grande majorité des étudiants trouvent directement un travail à la fin de leurs études : l’UE est le plus gros employeur au monde en matière d’interprètes !

Nouveaux locaux high-tech

L’UCL a construit de nouvelles salles pour l’apprentissage de l’interprétation de la langue des signes. Soit 10 cabines high-tech équipées, outre de micros et pc, de caméras et d’écrans, histoire de permettre l’enregistrement et ensuite le visionnage du travail de chaque étudiant. Elles s’ajoutent aux 10 cabines d’interprétation et 4 autres polyvalentes déjà existantes. Ces salles seront inaugurées le samedi 18 mars, lors des Campus Open Days de l’UCL.

Enfin, outre le master en interprétation de la langue des signes, l’UCL organisera également, dès septembre 2017, un master en traduction anglais / langue des signes vers le français. Là aussi, l’UCL sera la seule université à proposer ce master.

Témoignages

Mathilde Collin, étudiante en bac3, projette de suivre le master en langue des signes : "je suis passionnée par cette langue officielle en Belgique, mais dont peu de personnes ont conscience. Il y a très peu d'interprètes en langue des signes mais ces professionnels sont indispensables pour permettre aux personnes sourdes d'être sur le même pied d'égalité que les personnes entendantes en ce qui concerne l'accessibilité à l'information, dans des lieux publics,... bref dans notre société au sens large."

Et Faustine Sechehaye, qui suivra également le master l'année prochaine, de renchérir : "la langue des signes est une ouverture sur un monde et une culture que trop peu de gens connaissent et j'aimerais continuer mon chemin dans cette culture, car plus je la découvre, plus elle me fascine. Je projette de me lancer vers l'interprétation médicale, pour garantir un accès plus facile aux hôpitaux car il est indispensable que tout le monde reçoive un accueil et des soins dans sa langue."

 

Philippe Hiligsmann, doyen de la Faculté de philosophie, art et lettres : 010 47 48 53, gsm sur demande

Thierry Haesenne, prof. de langue des signes à l’UCL : thierry.haesenne@uclouvain.be

Mathilde Collin et Faustine Sechehaye, étudiantes en bac3 en interprétation à l’USaint-Louis : gsm sur demande

Publié le 16 mars 2017