L'informatique quantique est envisagée comme une solution pour dépasser les limitations des circuits électroniques « classiques ».
Au lieu d'utiliser des « bits » classiques comme unités d'information, les ordinateurs quantiques utilisent des « bits quantiques » communément appelés « qubits ». Ceux-ci utilisent la nature quantique des particules et quasi-particules élémentaires, et nécessitent la préservation de leur "mémoire de phase" aussi appelée « cohérence quantique ». Ce sont alors les interactions entre particules cohérentes qui permettent de réaliser les opérations logiques, mais beaucoup plus rapidement que dans les ordinateurs actuels. L'étude de ce phénomène pour les photons a d'ailleurs donné lieu au prix Nobel de physique en 2012. Aujourd'hui, la communauté scientifique est à la recherche de la meilleure plateforme physique qui permette de construire ces « qubits ».
Des chercheurs UCL ont réussi à démontrer, grâce à une série de mesures, qu’il était possible de préserver l’information encodée dans une « onde électronique » après son passage à l'intérieur d'un îlot de taille nanométrique. L’îlot en question a été formé à haut champ magnétique, dans le régime de l’effet Hall quantique, et a été localisé et manipulé à l’aide d’un microscope unique au monde développé dans un laboratoire de l’UCL. Cette découverte révèle donc un nouvel environnement adapté à la construction et à la manipulation des « qubits » par le contrôle du transport électronique dans des systèmes confinés.
Les résultats de cette recherche ont récemment été publiés dans deux revues : Scientific Reports et New Journal of Physics.