#WeChangeForLife : 256 chercheur·ses nous disent comment ils·elles agissent pour la planète

Communiqué de presse interuniversitaire 1

En bref :

  • #WeChangeForLife : 256 chercheur·ses, spécialistes des questions liées à la dégradation de l’environnement, ont changé leurs habitudes, pour la planète
  • Pourquoi ? Les scientifiques ont un devoir d’exemplarité : ils·elles doivent agir en fonction de leurs connaissances et de ce qu’ils·elles savent être juste et montrer que c’est possible. Autre objectif ? Interpeller les politiques.
  • Comment ? « J’ai décidé de déménager en centre-ville, ça m’a permis de faire des économies d’énergies et surtout, de me débarrasser de ma voiture »

Infos : www.WeChangeForLife.org
Contacts presse :    
Jean-Pascal van Ypersele, professeur en climatologie à l’UCLouvain, coordinateur de We Change For Life : jean-pascal.vanypersele@uclouvain.be (à Kyoto pour le GIEC du 6-12/05)
Caroline Nieberding, professeure en écologie et évolution à l’UCLouvain, coordinatrice de We Change For Life : GSM sur demande

They changed for the planet : 256 expert·es universitaires belges partagent avec le grand public les gestes du quotidien qu’ils·elles ont modifiés et leur vision sur ce qui devrait changer dans notre société, histoire d’avoir un impact sur la préservation du climat et de la vie sur la planète. #WeChangeForLife est une initiative lancée par 2 chercheur·ses de l’UCLouvain (Jean-Pascal van Ypersele, climatologue à l’UCLouvain et Caroline Nieberding, biologiste de l’évolution à l’UCLouvain) et 1 spécialiste en écologie, Lucette Flandroy.

On peut toutes et tous prendre part à la transition écologique, par des gestes simples, au quotidien. Mais par où commencer ? Comment savoir si cela a un réel impact ? C’est l’objectif de l’initiative #WeChangeForLife : des centaines de scientifiques indiquent comment ils·elles mettent leur mode de vie en accord avec ce qu’ils·elles savent de l’évolution du climat et de la biodiversité.

Pourquoi passer par des scientifiques ? Ces chercheur·ses sont spécialistes, chacun·e dans leur domaine, des questions liées à la dégradation de l’environnement. Ils ont décidé de changer leurs habitudes parce qu’ils savent que cela a un effet important sur la protection de notre environnement. Leur volonté de partager leur(s) expérience(s) vient de leur certitude que, pour changer le monde, il faut commencer par changer soi-même. Ces expert·es espèrent que leur témoignage pourra avoir valeur d’exemple auprès du grand public et, peut-être, faire bouger les consciences et les habitudes. Leurs messages :

  • faites confiance en la justesse de nos informations : le travail des expert·es est de donner un signal clair à la population belge et mondiale de l'ampleur des changements environnementaux actuels, et de leurs conséquences en cours et à venir ;
  • identifiez-vous à nous, comme porteur·ses de solutions et d’espoir : les scientifiques espèrent encourager, par leurs actes, la population à les rejoindre dans la transition. Ils·elles interpellent aussi les responsables politiques quant aux mesures à prendre pour faciliter ces solutions pour tout le monde.

Pourquoi We Change For Life ?

  • We ? Ce sont donc des expert·es universitaires belges, issus de disciplines variées liées à l’étude des dégradations de l’environnement, qui veulent unir leurs expertises au profit de tous. Ce sont aussi des personnalités telles que Stromae, qui ont tenu à s’associer à l’initiative afin de lui permettre de rayonner et de toucher plus de monde.
  • Change ? Les scientifiques sont inquiet·es, « la situation est dramatique ». Ils·elles veulent donc témoigner des changements qu’ils·elles ont opéré dans leur vie, souvent en lien avec leur domaine d’expertise (parce qu’ils·elles connaissent les risques encourus si rien ne change). #WeChangeForLife montre que des solutions existent et qu’elles peuvent être efficaces et simples. La preuve par l’exemple de ces 256 scientifiques. Ils·elles témoignent aussi des difficultés rencontrées, dont certaines ne seront résolues que par des décisions politiques prises à l’échelle de notre société.
  • For Life ? Via leurs témoignages, les scientifiques montrent littéralement le changement et expliquent comment consommer différemment et pourquoi c’est bon pour notre santé, pour la planète et pour le portefeuille. Leur expertise scientifique est directement mise à profit de toutes et tous.

Quelques témoignages

  • Jean-Pascal van Ypersele (climatologie, UClouvain) : « Nous avons fortement amélioré l'isolation de notre maison et remplacé notre chaudière au mazout par une pompe à chaleur géothermique. Nos panneaux photovoltaïques couvrent toute notre consommation d'électricité, y compris celle de la pompe à chaleur et de ma petite voiture électrique. Tout le monde devrait pouvoir faire de même. Les décideurs politiques devraient avoir le courage de faire payer tous les pollueurs, beaucoup plus qu'aujourd'hui. Pour éviter d'accroître les inégalités, les fonds collectés doivent être utilisés pour aider à construire une économie et une société à faible empreinte écologique où personne n'est laissé pour compte. »
  • Caroline Nieberding (biologie de l’évolution, UCLouvain) : « J'ai mis en œuvre dans ma vie quotidienne ce que la plupart des scientifiques savent être des changements centraux : nous achetons et cuisinons des aliments végétariens et biologiques non emballés, nous achetons d'occasion et uniquement si c’est nécessaire, nous évitons les avions et tout type de transport privé. Nous vivons au centre-ville pour diminuer la pression sur les terres naturelles et agricoles, nous mettons nos économies dans une banque équitable. »
  • Iris Vermeir (économie et business, UGent) : « Je consomme principalement des produits de seconde main et j’attends quelques semaines avant d’acheter ce dont j’ai envie, pour m’assurer que j’en ai réellement besoin. »
  • Bert Gielen (biologie, UAntwerpen) : « Nous avons commencé à prendre des mesures pour réduire notre empreinte il y a déjà dix ans. Notre première décision a probablement été la plus fondamentale, car nous avons choisi d'acheter une maison dans le centre-ville. Vivre au centre d'une ville rend obsolète la possession d'une voiture. »

1. Les expert·es appartiennent à ces institutions : UCLouvain, ULB, ULiège, UMons, UNamur, Université Saint-Louis Bruxelles, VUB, KU Leuven, UGent, UAntwerpen, UHasselt, UGothenburg, ICHEC, Institut royal belge des sciences naturelles, Institut royal belge de météorologie, Institut royal belge d’aéronomie spatiale, Institut de recherche nature et forêts, Service fédéral de la politique scientifique, Commission européenne, Oxfam Solidarité, WWF Belgium, Bruxelles Environnement, EPlanet Earth, ISSeP, NINA, IPES-Food, VITO, ILVO, Sciensano, Koninklijke Maatschappij voor Dierkunde van Antwerpen, EcoRes, RHEA Research Center, nabel, …

Publié le 13 mai 2019