Un moment d’échanges pour éviter de se sentir seul·e en blocus

 

Briser la solitude des étudiant·es qui peuvent être en perte de confiance, offrir un lieu d’échanges et d’écoute : voici les objectifs de « Blocus en confinement », un groupe de discussion en ligne animé par les psychologues du Service d’aide aux étudiants de l’UCLouvain. Explications par Bernard Dehan.

« L’idée du projet ‘Blocus en confinement’ est un peu la suite du projet « Pack en lock » qui a lieu à Pâques. Les étudiant·es qui y ont participé nous ont dit que ça les avait pas mal soutenus. Ce sera relativement informel, on ne va pas faire cours à ce moment-là.

L’idée c’est de rassembler les étudiant·es qui le souhaitent, d’avoir un temps de discussion et de partage de choses positives et structurantes qui vont permettre de maintenir le rythme du blocus et de contrecarrer l’idée de se sentir tout·e seul·e ou complètement dépassé·e.

En tant que psychologues, nous sommes là pour faire le médiateur de ces discussions, à la fois pour distiller quelques bons conseils et soutenir les bonnes idées. Dans toute crise il y a créativité, et nous essayons de prendre la balle au bond !

Durant tout le confinement, Nous avons essayé de mettre au courant les étudiant·es que nous étions bien disponibles. Plusieurs dizaines d’entre eux sont arrivés à nous joindre et nous avons pu discuter avec eux.

Certain·es nous ont dit : "Je vous contacte car j’ai besoin d’être en contact avec un être humain". Ça leur permet de renouer avec leurs ressources. Elles·ils perdent confiance d’être fort seul·es. Du fait de ne plus être sur le campus, avec une structure de cours, avec les profs en direct, tous leurs amis et collègues d’étude, ils se sentent moins soutenus par le fil habituel des études. Ça a évidemment gonflé l’impression de « Je ne vais pas y arriver », d’être très défaitiste d’emblée. Et entre amis, ils ont plutôt tendance à partager les choses négatives ou les peurs. Et donc ça fait un peu tache d’huile.

En fait, toutes les fragilités se sont gonflées comme avec une loupe. Nous nous sommes dit que c’était peut-être important d’avoir un point de rencontre pour que les étudiant·es puissent se dire : "Je ne suis pas tout à fait seul et je peux peut-être partager mon expérience avec d’autres étudiant·es",» conclut-il.

Infos pratiques pour les étudiant·es