Projet collectif 2020-2025 : Esthétiques de la déclassification dans la production littéraire et théâtrale contemporaine
- Identifier un principe esthétique qui détermine la production littéraire et théâtrale contemporaine : la « déclassification ».
- Le situer historiquement, en montrant qu’il apporte une réponse dialogique à une logique de discours spécifiquement contemporaine, qui dénie la fonction classificatrice du langage, l’hypothèse étant que les esthétiques de la « déclassification » analysent cette logique de discours et en dévoilent les ressorts cachés.
- En décliner les effets principaux en montrant comment il s’incarne concrètement dans les stratégies énonciatives mises en œuvre par les créateurs. Au travers d’analyses approfondies d’œuvres significatives, il s’agira de travailler en particulier :
- la question de la distinction des arts, des genres et des formes dans une période marquée par une très forte mise en cause des paradigmes autrefois structurants et par le foisonnement d’effets d’hybridation, de contamination, de brouillage ;
- le problème de la distinction genrée, dont la mise en cause produit des recompositions esthétiques totalement inédites et, en particulier, l’invention de nouveaux dispositifs narratifs et dramaturgiques ;
- les nouvelles pensées de l’identification qui valorisent le « défaut d’appartenance ».
Thèses en cours
- Charline Lambert : Le signe poétique à l’épreuve des expériences sensorielles-limites. Lorand Gaspar, André du Bouchet, Ghérasim Luca par le prisme de la surdité, sous la direction de Pierre Piret
- Élise Deschambre : Nouvelle alliance entre texte dramatique et scène théâtrale (XXIe siècle). Quelle politique culturelle pour soutenir l’écriture dramatique contemporaine ?, sous la direction de Pierre Piret.
- Lorraine Peschi : Les tentations musicales de la littérature. La réinvention du langage littéraire par la musique, du symbolisme à l’époque contemporaine, sous la direction de Pierre Piret et Isabelle Ost (USL-B).
Thèses défendues
- Nathalie Gillain : Paul Nougé et Henri Michaux au-delà de l’automatisme poétique. Du constat de l’impropriété du langage verbal à l’invention de procédés d’écriture « photographiques », sous la direction de Pierre Piret, thèse soutenue le 10 novembre 2011.
- Tran Van Công : L’Inceste dans les romans indochinois de M. Duras, sous la direction de Pierre Piret, thèse soutenue le 26 juin 2012.
- Élisabeth Castadot : Dramaturgies de l’humour dans le théâtre francophone contemporain. Détachement et connivence face aux malaises dans l’identification chez Grumberg, Benaïssa et Pourveur, sous la direction de Pierre Piret, thèse soutenue le 14 novembre 2013.
- Alice Richir : Écrire le fantasme chez Jean-Philippe Toussaint et Tanguy Viel : diffraction littéraire de l’identité et relance du désir, sous la direction de Pierre Piret, thèse soutenue le 29 février 2016.
- Estelle Mathey : À l’écoute de la voix : vers une littérature invocante. Rebotier, Quignard, Emmanuel, Volodine, sous la direction de Pierre Piret, thèse soutenue le 26 juin 2017.
- Larisa Botnari (co-tutelle avec l’Université de Bucarest) : L’histoire sociale du concept de « Littérature » en France entre 1983 et 2015, sous la direction de Radu Toma et de Pierre Piret, thèse soutenue le 24 septembre 2019.
- Manon Delcour : Dispositifs de l’habitation : Jean Echenoz, Hélène Lenoir, Eugène Savitzkaya, sous la direction de Pierre Piret, thèse soutenue le 9 mars 2020.