Décolonisations, autour du concept de slow violence

ECR

27 novembre 2019

14h - 16h

Louvain-la-Neuve

SOCR 28

Dans son ouvrage Slow Violence and the Environmentalism of the Poor (2011), Rob Nixon repense ce qu’il appelle la slow violence :

By slow violence I mean a violence that occurs gradually and out of sight, a violence of delayed destruction that is dispersed across time and space, an attritional violence that is typically not viewed as violence at all. Violence is customarily conceived as an event or action that is immediate in time, explosive and spectacular in space, and as erupting into instant sensational visibility. (2)

Il considère d’autres formes de violence, des violences qui ne soient ni spectaculaires ni instantanées, mais plutôt incrémentales et croissantes  comme le changement climatique, la déforestation, les séquelles radioactives des guerres dont sont souvent victimes des populations paupérisées ou dominées par des systèmes économiques impérialistes. Ses considérations soulèvent des questions importantes. Comment pouvons-nous “décoloniser” l'environnementalisme moderne et le débat sur le changement climatique? Comment pouvons-nous relever nos défis écologiques sans exacerber les inégalités sociales et sans oublier les différences en termes de responsabilité et de vulnérabilité entre des pays et des populations humaines hétérogènes - comme le fait le terme ‘Anthropocène’, selon plusieurs critiques? Et quel rôle peuvent jouer la littérature et la culture dans ces débats sociaux urgents? Cet atelier explorera ces questions avec l’aide des idées novatrices de Rob Nixon et un poème pertinent de Juliana Spahr.

Bibliographie

  • Rob Nixon, “Neoliberalism, Slow Violence, and the Environmental Picaresque”, Modern Fiction Studies 55.3 (2009): 443-67.
  • Juliana Spahr, “Transitory, Momentary”, from That Winter the Wolf Came. Commune Editions, 2015.
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