S'inscrire à la conférence

La performance est aujourd’hui reconnue comme un art à part entière. Elle a donné lieu à la création d’œuvres remarquables et permis à un nombre significatif d’artistes d’obtenir une consécration notable. Si bien que les « performance studies » constituent désormais un domaine d’étude reconnu, doté d’un cadre conceptuel et d’une méthodologie spécifiques. L’enjeu est d’aborder la performance en tant qu’art du présent, de l’événement, par opposition à d’autres arts du spectacle relevant de la logique de la représentation. Pour ce faire, on privilégie les dimensions corporelles, gestuelles, sensorielles, au détriment du langage verbal ; l’effectivité immédiate du signe contre la médiation signifiante.

Déconstruisant ces oppositions, certaines performances font pourtant la part belle au langage verbal. En particulier, on a vu se développer depuis une trentaine d’années un genre spécifique, celui de la performance poétique. Il conduit à repenser les rapports entre poésie et langage et, plus spécifiquement à recentrer l’attention sur la substance de la langue et sur la relation complexe entre l’oral et l’écrit. À partir de quelques exemples, j’essaierai de situer cette problématique dans une perspective intermédiale.