L'entreprise en contexte de diversité religieuse et culturelle

RSCS

22 février 2018

12h45 à 14h00

DESC 85

1er étage de la Faculté de théologie, Grand-Place, 45 à 1348 Louvain-la-Neuve.

Sophie Izoard-Allaux est chercheur FSS à l’Institut Religions Spiritualités Cultures et Sociétés de l’Université Catholique de Louvain-la-Neuve. Juriste, diplômée de l'Université de Bordeaux et du Collège d’Europe de Bruges, elle s’est spécialisée par la suite dans la politique européenne sociale et de l’emploi. Elle rédige actuellement une thèse de doctorat en théologie autour de l’intégration de la spiritualité dans l’entreprise contemporaine. Elle a contribué à divers ouvrages collectifs portant sur cette thématique, nourrissant le souci d’établir un dialogue universitaire entre la théologie et d’autres disciplines fort éloignées les unes des autres, comme le droit, le management, l’éthique, ou encore les sciences des religions

 

En ce début d’année 2018, l’équipe de la Chaire Tolérance de l’UCL (Institut RSCS) a le plaisir de vous convier à la cinquième édition de ses Jeudis de l’(in)tolérance ce 22 février.

Pour cette séance, Sophie Izoard-Allaux (doctorante FSS en éthique théologique) nous propose une intervention intitulée :

L'entreprise en contexte de diversité religieuse et culturelle

Contrôle, vulnérabilité et chemin d'humanisation

Lieu privilégié de rencontre des différences et des identités culturelles et religieuses, l’entreprise concentre la plupart des phénomènes qui traversent la société sécularisée. La notion de « vivre ensemble » n’a rien de nouveau, et après avoir investi la scène politique, elle se pose aujourd’hui avec une acuité particulière sur la scène de l’entreprise, souvent perçue comme un corps social désormais fragmenté. L’entreprise semble devenir un nouveau lieu d’in-tolérance, y compris sous prétexte de neutralité… La tolérance n’est pas en soi un concept managérial. Face à un horizon kaléidoscopique, comment respecter la diversité des attentes individuelles ou catégorielles, sans menacer la solidité du collectif ? Seront vite redoutés les risques d’essentialisation, d’enfermement identitaire, de communautarisation, ou encore du soupçon. Les postures oscillent entre reconnaissance de richesses et complémentarités, ou appréhension de conflits potentiels et de difficultés opérationnelles, voire de rupture de lien à l’entreprise et entre salariés. En proie à des pressions multiples, les entreprises peuvent être tentées de répondre par une posture nouvelle : celle de la spiritualité en management : une vaste littérature en atteste. Mais est-ce là une voie nouvelle de tolérance ou tout au contraire d’intolérance ?

Cette rencontre cherchera à analyser comment retrouver le juste équilibre entre la personne et le collectif, dans une communauté-entreprise, qui, loin de figer les identités, ouvrirait à une dynamique de la sollicitude et de la fraternisation. La tolérance éthique ici convoquée pourrait alors être, pour le management, de l’ordre de son aptitude à saisir la question du sens, afin d’y répondre, sans instrumentalisation au service d’intérêts particuliers, mais en nourrissant une vitalité communautaire toujours à réinventer.

Rendez-vous ce jeudi 22 février, de 12h45 à 14h00, à l’auditoire DESC 85 (Collège Descamps – Grand-Place).

Pour rappel, les Jeudis de l’(in)tolérance rassemblent les intéressés un midi par mois autour d’un intervenant qui présente un de ses sujets d’étude ayant trait à la tolérance et ses thèmes connexes. Ces rencontres mensuelles proposent de se pencher sur les questions de pudeur, de prosélytisme et de tolérance, en particulier chez les jeunes, à travers une approche interreligieuse et interdisciplinaire. Ce projet est porté par trois professeurs (Régis Burnet, Louis-Léon Christians et Brigitte Maréchal) et trois doctorants (Christine Godesar, Charles Melebeck et Léopold Vanbellingen).

Au plaisir de vous y retrouver !

L’équipe de la Chaire Tolérance

 

Inscriptions

Sandwiches et boissons prévus.