08 juin 2017
12h45 à 14h00
LECL 93 - Louvain-la-Neuve
Julie De Ganck, docteure en histoire contemporaine, a défendu sa thèse, intitulée « Cultiver la différence. Histoire du développement de la gynécologie à Bruxelles (1870-1935) », à l’ Université libre de Bruxelles le 1 mars 2016. Rattachée au Centre Interdisciplinaire d’Etudes des Religions et de la Laïcité (CIERL) et collaboratrice scientifique au Centre Mondes Moderne et Contemporain de l’Université Libre de Bruxelles, elle travaille actuellement à la rédaction d’une synthèse sur l’histoire des positions de l’Eglise catholique belge en matière de morales familiale et sexuelle après 1960.
Son exposé : "Corps, féminité et gynécologie à Bruxelles aux XIXe et XXe siècles. Questions de pudeur, une question de pouvoir ?"
Dès qu’il s’agit d’envisager la pudeur, les notions de respect des sensibilités et de l’intégrité sont tout de suite mobilisées dans le débat.
Aussi, bien que la pudeur s’applique aussi bien au corps qu’aux sentiments, les premières images que la pudeur évoque concernent aujourd'hui les corps de féminins.
Cette capacité du féminin à incarner l’objet et le sujet de la pudeur découle de phénomènes historiques à l’œuvre depuis l’Epoque moderne.
Ces phénomènes sont liés à la formation des systèmes de pouvoir à l’origine de l’inégalité entre les sexes. Aussi, la pudeur est parfois un arbre qui cache la forêt.
A partir d’exemples tirés de l’histoire sociale et culturelle de la gynécologie à Bruxelles entre 1870 et 1935, cet exposé se propose de réfléchir à la notion de pudeur telle qu’elle est mobilisée par les acteurs et les actrices dans leurs interactions sociales. Cela permettra d’approfondir et de nuancer les significations que peut revêtir cette notion entre discours et pratiques