Communiqué de presse - Recherche UCLouvain
En bref :
Infos : https://mt180.be/ Contacts presse : |
Ce 2 juin, l’UCLouvain organise la finale interuniversitaire belge du concours Ma Thèse en 180 secondes. Le principe: des jeunes scientifiques présentent au public le thème de leur recherche en trois minutes, avec le support d’une seule diapositive. Les objectifs : montrer au grand public la richesse et l’intérêt des recherches scientifiques et permettre aux chercheur·ses de développer leurs compétences communicationnelles.
Depuis 2014, ce concours d’inspiration australienne et canadienne (pour sa version francophone) rassemble toutes les universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles (UCLouvain/Saint-Louis, ULB, ULiège, UNamur et UMons). Chaque université organise une sélection locale et désigne trois participant·es à la finale inter-universitaire francophone belge. En tout, 15 finalistes ont été sélectionnés, issu·es de tous les secteurs de la recherche : sciences biomédicales, sciences technologiques et sciences humaines.
Le jury sera composé de 5 personnalités issues d’universités francophones et du monde de la vulgarisation scientifique. Le ou la gagnant·e représentera la Belgique au concours international qui aura lieu le 5 octobre 2023 à Rabat (Maroc).
Rendez-vous à la Ferme du Biéreau, avenue du Jardin Botanique (Place Polyvalente), 1348 Louvain-La-Neuve ce 2 juin à 18h pour vivre une soirée surprenante et enrichissante.
Qui sont les trois doctorantes sélectionnées pour représenter l’UCLouvain ?
Maëlle Bottin (Louvain-la-Neuve) est en quatrième année de doctorat en chimie. Son sujet ? « Il porte sur la synthèse de récepteurs capables de reconnaître sélectivement les anions. » Les anions ? « Ce sont des molécules que l’on retrouve partout, autant dans l’environnement que dans les organismes vivants. Leur impact, positif ou négatif, dans des questions environnementales ou de santé en font des composés d’intérêt à pouvoir quantifier. »
La difficulté pour les quantifier, c’est que les récepteurs actuels ne distinguent pas certains anions des autres, « ce qui peut être problématique pour différentes applications. » A coup de réactions chimiques, Maëlle s’emploie donc à trouver des récepteurs sur mesure pour chaque type d’anions.
Avant de défendre sa thèse, Maëlle a voulu participer au concours. Ce qu’elle en retire ? «Vulgariser apporte un nouveau regard sur sa propre thèse. C’est agréable d’en faire quelque chose d’autre. J’ai beaucoup de plaisir à participer à ce concours, qui m’a apporté une certaine fierté. »
Le titre de sa présentation :La nuit, tous les anions sont gris
Sabrina Huwart (Bruxelles) réalise son doctorat en sciences pharmaceutiques. Elle s’interroge sur les mécanismes dérégulant le système de la récompense. « C’est le système qui donne une sensation de plaisir lorsqu’il est activé par du sexe, des drogues, de l’alcool, mais aussi des aliments salés ou sucrés. » Son labo de recherche a prouvé que le microbiote causait une dérégulation de ce système de récompense chez les personnes souffrant d’obésité. « Ce microbiote, c’est-à-dire l’ensemble des bactéries qui colonisent nos intestins, est de plus en plus appelé le deuxième cerveau parce qu’on se rend compte qu’il a un impact énorme sur notre métabolisme et sur notre comportement. Ma thèse a pour but de comprendre les mécanismes par lesquels ces micro-organismes vont être capable de déréguler le système de la récompense au niveau du cerveau. »
Pourquoi participer à Ma Thèse en 180 secondes ? « J’adore me lancer des challenges. Mais je trouve aussi que l’exercice de la vulgarisation est important. En tant que chercheur, on se sent un peu incompris et finalement c’est un peu notre devoir de partager nos découverte et notre utilité. Et je suis très fière parce que mon entourage a enfin compris sur quoi je travaille ! »
Le titre de sa présentation :Et si notre ange et notre démon n’étaient pas sur notre épaule ?
Fadoua Messaoudi (Bruxelles) est sociologue, elle s’interroge sur le fonctionnement des services d’aide à la jeunesse, en se posant une question fondamentale : comment aider une personne qui ne veut pas être aidée ? « Je me suis intéressée au quotidien du travail de professionnels intervenant dans l’intérêt de l’enfant et à leur manière de décider comment intervenir de façon concrète auprès d’une famille ou d’un jeune qui, très souvent, n’a pas vraiment demandé à être aidé et n’a pas toujours envie de travailler avec eux. »
Fadoua a observé les professionnels en situation et a mené des entretiens auprès d’eux pour essayer de comprendre leur fonctionnement. « J’ai utilisé dans ma thèse la métaphore d’un match de foot : de la même manière qu’une équipe va établir un schéma tactique, les professionnels vont essayer d’anticiper la position des familles et des jeunes. Mais de la même manière que pour un match, ce schéma tactique ne va jamais déterminer le résultat du jeu, il y a toujours une part d’incertitude. »
Participer à Ma Thèse en 180 secondes a été, pour Fadoua, « une bouffée d’oxygène. J’adore faire de la recherche, mais comme dans toute activité, on sature à un moment donné et on a envie de faire autre chose. Ce concours était l’occasion pour moi de donner un sens différent à mon action de recherche. De plus, vulgariser, ce n’est pas inné pour moi. Ça a donc été l’occasion d’apprendre. »
Le titre de sa présentation : Je t’aide. Moi non plus. L’histoire d’un père et d’un fils qui n’ont pas demandé à être aidés