Portraits d’étudiants UCL - communiqué de presse
Geoffroy Ghion en est conscient, Sunslice a 40 jours pour convaincre. Cette jeune startup, dont il est le co-fondateur avec Henri Gernaey, a lancé le crowdfunding de son premier produit ce 4 novembre via la plateforme Kickstarter. L’objectif ? Financer la production du plus petit chargeur mobile solaire du monde et véritablement faire décoller leur entreprise. Aujourd’hui, les deux jeunes entrepreneurs sont diplômés de l’Ecole polytechnique de Louvain (UCL) depuis juin 2017 et suivent un master complémentaire en gestion à la Louvain School of Management, l’école de gestion de l’UCL, en cours du soir. En 2015, ils étaient parmi les premiers étudiants de l’UCL à recevoir le statut PEPS d’étudiants entrepreneurs.
Pour eux, tout commence en deuxième bac, sur les bancs de l’UCL. Étudiants à l’Ecole polytechnique de Louvain, l’un de leurs projets implique de trouver une application innovante utilisant la technologie solaire. L’idée d’un chargeur mobile solaire au format « carte de crédit » fait son chemin. Piqués par l’envie d’aller plus loin et de transformer leur premier prototype en véritable produit, ils décident de travailler ensemble. Geoffroy Ghion et Henri Gernaey sont ensuite sélectionnés pour participer au concours Startech, destiné aux étudiants entrepreneurs dans le domaine des technologies, qui réunit 4 établissements francophones dont l’école d’ingénierie de l’UCL. Ils gagnent la finale, ce qui leur ouvre les portes de la Silicon Valley où ils accompagnent une mission de startups wallonnes. Une vraie belle opportunité pour mettre un pied dans le monde des « tech entrepreneurs » et se construire un réseau.
En parallèle, ils continuent de développer leur produit et réalisent une étude de marché approfondie. « Ce n’est pas évident de combiner études et entreprenariat, il y a des hauts et des bas. Il faut vraiment être convaincu de son idée », rappelle Geoffroy Ghion. C’est pourquoi, à la rentrée 2015-2016, ils font partie des premiers à bénéficier du statut PEPS d’étudiants entrepreneurs à l’UCL. Ce statut leur permet de passer deux ans au sein du Yncubator, incubateur de startups destiné aux étudiants entrepreneurs du Brabant wallon, qui fait partie du CEI Louvain (co-géré par l’UCL). Pendant ces deux années, qui correspondent à leur master, ils mettent à profit les conseils des coachs pour générer un business model. Le secteur des technologies évolue en permanence. S’y lancer peut donc paraitre risqué. Mais Geoffroy Ghion garde la tête froide et connait son marché : « Pour rester compétitif, cela passera par le développement de nouveaux produits. Il faut être flexible, mais c’est tout l’avantage d’une startup ». L’énergie solaire, une évidence pour la suite ? « Les énergies vertes, certainement, c’est un secteur d’avenir. Notre devise, c’est : energy anywhere. Pour grandir, il ne faut pas se restreindre. »
Rester étudiant tout en lançant sa boite, un atout ? « On aime continuer à apprendre, et nos cours nous permettent d’avoir des bases en compta, en finance et en marketing par exemple, mais l’université, c’est aussi un cadre intéressant du point de vue du réseau. Puis même si l’on travaille à temps plein à côté et que l’on a un statut d’étudiants indépendants, rester étudiant, c’est prolonger les beaux jours, » explique Geoffroy Ghion. Une chose est sûre, la partie R&D de Sunslice restera en Wallonie. L’envie des deux jeunes étudiants entrepreneurs ? Confier l’assemblage de leur produit à des ateliers protégés. Le branding made in Belgium, ils y tiennent. Mais avant, la startup et ses jeunes fondateurs doit bénéficier du soutien des internautes et susciter l’implication d’investisseurs de départ. L’objectif minimum pour réussir sur Kickstarter ? 70 000 euros. L’objectif visé ? De 150 000 à 200 000 euros. Geoffroy Ghion le sait, le plus petit chargeur mobile solaire du monde a 40 jours pour convaincre.
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