Recherche UCL – communiqué de presse - 24/03 journée mondiale de la tuberculose
Ce 24/03 a lieu la journée mondiale de lutte contre la tuberculose. L’objectif ? Rappeler que la tuberculose reste une épidémie qui tue chaque année presque deux millions de personnes dans le monde, soit l’une des principales maladies mortelles. A l’UCL, les chercheurs travaillent d’arrache-pied pour améliorer les diagnostics de la maladie, soit la détecter plus rapidement ; et également pour mettre au point de nouveaux médicaments.
La tuberculose (TB), c’est quoi ? Une maladie infectieuse causée par une bactérie appelée Mycobacterium tuberculosis etse transmet d’une personne à l’autre par voie aérienne. La TB reste une des principales causes de mortalité dans le monde. On estime qu'un tiers de la population mondiale est infectée par la TB. Selon le dernier rapport de l'OMS, en 2016, 10,4 millions de personnes ont contracté la TB et 1,7 millions en sont mortes dépassant les 1,1 millions de décès dus au virus (HIV) du sida. L’émergence de multi-résistances (MDR), et plus récemment, de l’extrême résistante aux antituberculeux (forme de TB, résistante à presque tous les médicaments connus) laisse les patients avec peu d'options thérapeutiques.
En Belgique des personnes sont toujours malades et meurent chaque année de cette maladie. On estime l'incidence de la TB à 10 pour 100 000 habitants (soit 11 000 personnes touchées sur l’ensemble de la Belgique), cependant l’incidence de la TB dans la Région de Bruxelles-Capitale est deux fois plus élevée (25,9 / 100 000). Plus de moyens de recherche doivent donc être fournis pour la recherche d'un nouveau vaccin, de nouveaux médicaments, et de nouveaux outils de diagnostic pour l’identification rapide de la TB multi-résistante.
Axes de recherches UCL prioritaires en matière de tuberculose
Les recherches sur la TB effectuées au pôle de microbiologie médicale de l’UCL, en collaboration avec les Cliniques universitaires Saint-Luc, concernent le développement de nouvelles approches pour le diagnostic de la TB ainsi que la détection rapide des résistances :
- Les chercheurs UCL travaillent sur le développement de nouveaux tests pour le diagnostic de la TB et des infections non-tuberculeuses. En collaboration avec l’Université de Gand, ils testent de nouvelles molécules contre la tuberculose extrêmement résistante, contre laquelle aucun traitement n’existe actuellement ;
- L’UCL a récemment acquis une plateforme technologique de pointe et est la première université en Europe à avoir reçu en 2018 l’accréditation ISO15189 pour cette technique, qui est déjà utilisée pour la détection du HIV et de la résistance. L’UCL compte mettre à profit cette technologie pour détecter les mutations de la TB associées à la résistance aux médicaments.
Les chercheurs de l’UCL travaillent aussi avec des pays à faibles ressources (Madagascar, Brésil, …), confrontés à d’importants problèmes de TB résistante. Dans ce cadre, l’UCL développe des tests plus simples et plus adéquats, et coordonne diverses études afin de mettre en place de nouvelles technologies dans les pays demandeurs de nouveaux tests plus rapides, et moins couteux.
Anandi Martin, chercheuse au pôle de microbiologie médicale de l’UCL, et son équipe, évaluent aussi la possibilité d’utiliser un médicament antituberculeux (“bedaquiline”, Sirturo) pour d’autres maladies mycobactériennes très difficiles à traiter. Ils ont mis au point une méthode unique, qui vise à tester in vitro ce médicament sur les mycobactéries. Cette technique, mise en place à l’UCL (méthode colorimétrique), est aujourd’hui recommandée par l’OMS.
Dr. Anandi Martin, chercheuse et responsable opérationnelle du pôle de microbiologie médicale de l’UCL : 02 764 54 97 ou anandi.martin@uclouvain.be |