Fini les points négatifs dans les QCM UCLouvain

Communiqué de presse - Enseignement UCLouvain

L’évaluation des étudiant·es par QCM est une pratique courante. Les raisons sont multiples : efficacité, objectivité et rapidité :

• Utiliser un mode de correction le plus objectif et équitable possible,
• Balayer largement la matière (ou, à l’inverse, approfondir certains contenus),
• Recourir à une méthode permettant une correction rapide
• Faire face à l’évaluation d’un grand nombre d’étudiant·es

Ceci dit, côté étudiant·es, la perception est plutôt négative comparée aux autres modes d’évaluation : les students estiment que les QCM n’évaluent pas correctement leurs connaissances et lui reprochent de donner une trop grande place à la stratégie.

Soucieuse d’être à l’écoute de ses étudiants·es et d’accroître la qualité de ses évaluations, l’UCLouvain a entamé en 2018 une large réflexion visant à améliorer le recours aux QCM. Au final, un plan d’action reposant sur 4 principes :

• Varier les méthodes d’évaluation dans un même programme d’études
• Veiller à une bonne (in)formation des étudiant·es sur les modalités d’évaluation et le niveau d’exigence requis
• Augmenter les exigences de qualité dans la conception des QCM
• Former et accompagner les enseignant·es sur les questions relatives à l’évaluation.

Principal changement de cette réforme ? L’abandon des points négatifs¹ dès la session d’examens de janvier 2021, une première en FWB. L’objectif ? Améliorer la qualité des QCM. Plusieurs études ont démontré que la méthode des points négatifs ne met pas l’étudiant·e dans de bonnes conditions pour démontrer sa connaissance de la matière. Elle engendre, en outre, un risque d’échecs abusifs. La prise de risque qu’elle impose pénalise les étudiant·es prudent·es ou manquant de confiance, qui ne sont pas encouragé·es à faire la démonstration de leurs connaissances par crainte de se voir retirer des points, et au contraire pousse les étudiant·es plus téméraires à tenter leur chance.

En parallèle, plusieurs solutions alternatives sont proposées aux enseignant·es pour limiter l’effet du hasard : augmentation du nombre de questions des QCM (ce qui permet de poser plusieurs questions relatives à un même acquis d’apprentissage), recours à des questions à réponses multiples (plusieurs réponses sont correctes). Par ailleurs, les QCM ne constituent évidemment pas le seul moyen d’évaluation. Les enseignant·es sont amenés à choisir le mode le plus pertinent en fonction de la matière abordée, de la taille de l’auditoire ou de l’année d’étude, et ainsi, de privilégier, au choix : des examens écrits, oraux, pratiques, des questions ouvertes ou encore des travaux individuels ou de groupe.

Autre gage de la qualité de l’évaluation : la formation des enseignant·es via le laboratoire de pédagogie active de l’UCLouvain. Au programme, une semaine de formation axée sur les diverses méthodes d’évaluation du 7 au 11/12, un guide pratique « QCM or not QCM ? ».