Docteur en philosophie, chargée de cours UCL -LOCI / site de Tournai
Que représentent pour vous les utopies du temps présent ?
C’est oser inventer, innover pour réduire les injustices, mieux utiliser les énergies et préserver les ressources naturelles, comme le font Bertrand Piccard (énergie solaire) ou Riccardo Petrella (gestion de l’eau). Envisager les problèmes actuels c’est anticiper sur demain, en proposant des solutions pour les résoudre. Est-ce le rôle d’une université de ranimer ce besoin d’utopies ?
Oui, par un rôle de mise en garde, en étant précurseurs, comme l’a fait Thomas More. La justice dans la cité est primordiale ; c’est l’origine même de la philosophie. L’architecture peut contribuer à ce mieux vivre : donne-t-on de l’espace aux personnes ? Comment cet espace est-il partagé ? Comment gérer les ressources ? Autant de questions qui touchent le cœur de nos vies. En quoi ce thème concerne-t-il les étudiants ?
Les étudiants s’emparent de ces questions dans le cadre de plusieurs cours. En quoi l’architecture peut-elle contribuer à la réussite ou à l’échec d’une utopie ? C’est le thème du travail que je leur propose en BAC1, afin de réfléchir à la part de l’architecture dans le suivi d’un projet ayant du sens pour la collectivité. Pour vous, que serait une utopie pour le temps présent ?
Faire appliquer la Déclaration des Droits de l’Homme (au sens épicène) de manière universelle, car elle contient l’essentiel pour le droit à la vie, l’éducation et l’intégrité des personnes. En commençant par aimer les enfants : ils sont notre futur. |
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► Projet: Cours « En quoi l'architecture peut-elle contribuer à la réussite (ou l'échec) d'une utopie ? » |