Constatant un manque d’images pertinentes et non caricaturales des artistes plasticien·nes dans la société ainsi qu’un effet d’invisibilisation de certaines vies d’artistes qui s’inscrivent néanmoins et courageusement dans cette pratique, le projet de recherche-création L’image manquante de l’artiste envisage dans un premier temps d’analyser, avec l’aide d’étudiant·es en communication de l’UCLouvain, les images d’artistes plasticien·nes qui apparaissent dans les média audiovisuels, les séries TV et au cinéma. Le but est de se faire une idée la plus objective possible de l’image de l’artiste véhi culée dans la société auprès du grand public.
À partir de la récolte de ce matériel tant iconographique que textuel, les étudiant·es et l’artiste Bruno Goosse créeront une grille d’analyse qui permettra de donner une vue précise de cette image partagée de l’artiste. Il s’agira ensuite de construire une plateforme web, à la fois pour poursuivre la récolte de matériel et pour produire une visibilisation de celui-ci. D’autres personnes pourront ainsi alimenter la base de données. Dans un deuxième temps, l’artiste (qui est également enseignant) proposera à ses étudiant·es en école d’art (Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles) de s’emparer avec lui des résultats de la recherche menée par les étudiant·es universitaires.
L’objectif sera de produire de l’art à partir de ce matériel, mais aussi que d’autres artistes puissent s’en emparer et alimenter le projet par d’autres images et leurs propres productions. Ce travail de création devrait permettre de déconstruire les stéréotypes et de rendre visible ce qui est implicite.
Le moment de publicisation prévu en fin de projet (une exposition et un colloque ou une journée d’étude) sera également co-construit par Sarah Sepulchre et Bruno Goosse. Ce projet impliquera aussi des acteurs de l’université, de l’enseignement artistique, des chercheurs, des chercheuses et des artistes.
PROMOTRICE : Sarah SEPULCHRE (SSH/ILC/PCOM)
ARTISTE : Bruno GOOSSE