Une étudiante en master en ingénieur civil architecte à Pontifica Universidade de Chile à Santiago témoigne du tremblement de terre qui vient d'avoir lieu au Chili.
Je suis arrivée à Santiago le vendredi 26 février dans l'après-midi. J'avais un contact avec une famille chilienne qui m'accueillait chez eux pendant les premiers jours, le temps de trouver un appartement sur place. C'est alors que le soir même, il y a eu ce terrible tremblement de terre. C'était vraiment impressionnant. J'avais évidement un peu peur et me demandais ce qu'il se passait. Tout tremblait tellement fort! Heureusement personne de la famille n'a été blessé et la maison va bien. J'habite dans le quartier de la Providencia, et ici tout va bien. Nous avons eu une petite coupure d'électricité, mais elle n'a duré que quelques heures. Nous avons également nourriture et eau courante.
Évidemment, la situation est très différente dans d'autres quartiers plus anciens et plus pauvres de Santiago, et encore pire dans les régions du sud qui sont plus près de l'épicentre. Sinon pour la vie courante, il y a des files énormes pour prendre de l'essence ou acheter du pain, et presque tous les magasins et musées sont fermés. Certaines routes et ponts sont impraticables, mais la plupart sont en bon état et des lignes de bus et de métro fonctionnent à nouveau.
Le Chili est un pays assez riche et développé de l'Amérique du sud et qui subit régulièrement des tremblements de terre, donc mis à part les très anciens édifices, les nouveaux sont tous construits dans les règles antisismiques. A la télévision, comme ici, vous voyez surement des images terribles. C'est très inquiétant, mais il ne faut pas oublier que la télévision est un média à sensation et qu'ils ne montrent malheureusement pas les images des quartiers non endommagés pour rassurer la population. Donc oui, il y a des dégâts importants et des familles déchirées, mais il ne faut pas céder à la panique, car c'est ce qui provoque des réactions incontrôlées comme les pillages de magasins.
Les cours à l'Université Catholique de Santiago ont été reportés d'une semaine. Donc j'espère commencer le 8 mars.
J'espère que les autres étudiants belges en échanges au Chili vont bien.
A bientôt,
Tania Vandamme
ARCH21Ms
Jorge Amaya, docteur en sciences appliquées de l'UCL (1992) et actuellement professeur de mathématiques appliquées à l'Universidade de Chile a réagi à ce témoignage en nous envoyant le message suivant :
Cher ami,
L'étudiante de l'Université catholique de Louvain décrit très bien la situation ici. Je suis en contact avec un collègue, professeur au CORE, qui est au Chili depuis fin février pour une visite scientifique d'un mois. Sa fille, étudiante en MED23, fait un stage en médecine à l'Hôpital public de Linares, tout près de l'épicentre du tremblement de terre...
Elle fait un travail remarquable en ce moment au Service des Urgences.
Ce sont des choses qu'on connaît parfois mal, mais l'UCL est très présente dans la vie de beaucoup de chiliens.
Jorge